L’industrie financière craint que les discussions entre le Parlement européen, la Commission européenne et le Conseil européen de lundi et mardi n’aboutissent pas à des résultats optimaux, ce qui pourrait conduire à une révision majeure de la directive sur les marchés d’instruments financiers (Mifid).
L’Association pour les marchés financiers en Europe (Afme), l’Association européenne de gestion de fonds et d’actifs (Efama) et l’Association allemande des fonds d’investissement (BVI) ont appelé les colégislateurs la semaine dernière à opter pour une «approche globale et ambitieuse», même si cela prend plus de temps.
Si les décideurs politiques ne parviennent pas à adopter une législation visant à construire des infrastructures de marché essentielles pour freiner les flux d’investissement quittant l’Union européenne, l’UE risque d’être désavantagée par rapport à d’autres marchés, ont déclaré l’Afme, l’Efama et la BVI dans un communiqué de presse commun.
Marchés financiers de l’UE
Le secteur estime que les négociations devraient contribuer à la mise en place de marchés financiers efficaces, intégrés et compétitifs à l’échelle mondiale dans l’UE. Il craint notamment que les entreprises décident de s’introduire en bourse en dehors de l’UE ou de transférer leur cotation ailleurs. Lors de l’élaboration des règles, les décideurs politiques devraient prendre en compte leur impact sur la liquidité, qui est une considération importante pour les entreprises qui cherchent à obtenir de meilleures évaluations pour financer leurs investissements», ont déclaré l’Afme, l’Efama et la BVI.
L’industrie a également demandé aux décideurs politiques de ne pas «saper la viabilité des marchés obligataires» avec une législation qui ne fournit pas un cadre de transparence bien aligné et qui ne prend pas en compte les développements réglementaires en dehors de l’UE.
Révision de la directive AIFMD
La révision porte également sur les règles de l’AIFMD relatives aux investissements alternatifs, considérées comme quelque peu controversées car elles visent à modifier les règles applicables aux fonds de prêt. Les fonds d’investissement alternatifs seront autorisés à prêter au-delà des frontières, mais le Conseil et le Parlement divergent encore sur les définitions des plafonds de prêts et des exclusions.
L’UE souhaite parvenir à un accord d’ici juillet, car le mandat du président suédois s’achève ce mois-ci.