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L’infrastructure cotée en bourse n’est pas la plus populaire des classes d’actifs, mais elle possède certains atouts auxquels les investisseurs sont sensibles en fin de cycle économique.

 « L’infrastructure est une classe d’actifs défensive à fort potentiel de croissance. » Telle est la conviction de Steve Carroll, Senior Portfolio Manager de CBRE Clarion Securities. La société de fonds américaine gère le Global Listed Infrastructure Fund du gestionnaire d’actifs scandinave Nordea Asset Management. Le fonds répond au besoin croissant de travaux d’infrastructure. Ainsi, l’OCDE estime qu’entre 2016 et 2030, 6,3 trillions d’euros d’investissements seront nécessaires chaque année dans le monde pour soutenir la croissance et le développement mondiaux.

 L’univers d’investissement mondial des sociétés d’infrastructure cotées en bourse comprend aujourd’hui quelque 374 sociétés dans les secteurs des communications (satellites, tours de télécommunication, centres de données et réseaux à fibres optiques), des services publics (électricité, énergies renouvelables, gaz et eau), des transports (routes à péage, aéroports, chemins de fer et ports) ainsi que du pétrole et du gaz (pipelines, installations de stockage, centres de traitement et installations GNL). « Ces marchés sont tous difficiles d’accès, souvent avec des monopoles et fortement réglementés. Les flux de revenus sont stables et la croissance est prévisible grâce aux contrats à long terme », explique Carroll.

Cycle économique

L’infrastructure est expressément mise en avant en tant qu’investissement attrayant en fin de cycle économique. Carroll : « Le raisonnement sous-jacent est très simple : même si l’économie s’écroule, nous ne pouvons nous passer de l’infrastructure indispensable à notre fonctionnement quotidien. Cela s’applique à tous les domaines cruciaux de l’infrastructure. »

Historiquement, cette classe d’actifs offre un rendement plus élevé que d’autres actions ou obligations, alors que sa volatilité est également plus faible. Carroll : « Dans un portefeuille d’investissement diversifié, l’infrastructure cotée en bourse peut renforcer le rendement global tout en réduisant le risque. Elle offre un potentiel de croissance défensif et stable, ancré par les revenus de dividendes, les revenus liés à l’inflation et la croissance résultant du réinvestissement du capital. »

Réduction

L’infrastructure cotée en bourse profite d’un certain nombre d’évolutions sociales : le besoin de remplacer l’infrastructure existante, le développement d’énergies renouvelables en tant que l’un des plus grands programmes d’investissement mondiaux, ainsi que l’utilisation croissante de la data. « L’augmentation du trafic data stimule l’utilisation de l’infrastructure de communication et la nécessité d’investir davantage. Cette situation est encore renforcée par la prolifération des réseaux sans fil et le développement fulgurant des exigences en matière de data », explique Carroll. « En outre, l’infrastructure cotée en bourse bénéficie actuellement d’une intéressante réduction de 20 % par rapport aux entreprises d’infrastructure du marché privé. »

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