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Le baromètre des investisseurs d’ING a augmenté en novembre, mais est resté sous le point neutre pour le septième mois consécutif. Les investisseurs belges anticipent une plus forte incertitude politique et économique en 2020, ce qui signifie qu’il n’y a pas de grandes attentes concernant les marchés boursiers. Une majorité relative d’investisseurs prévoit d’épargner et d’investir moins l’année prochaine.

Le baromètre des investisseurs d’ING a affiché une belle progression en novembre, passant de 84 à 93 points. Cependant, ce chiffre doit être relativisé, car avec 93 points, le baromètre demeure inférieur au niveau neutre de 100 points pour le septième mois consécutif. Cela indique que les investisseurs envisagent toujours les marchés financiers avec une certaine méfiance. En tout cas, l’estimation de l’évolution future de l’économie reste sombre. Pas moins de 35 % des investisseurs jugent que l’économie belge va se détériorer au cours des trois prochains mois et à peine 17 % prévoient une appréciation. Il est frappant de constater que les optimistes se trouvent principalement parmi les francophones : dans ce groupe, 22 % entrevoient une amélioration du climat économique. Ils ne sont que 14 % parmi les néerlandophones. Il en va de même pour les attentes concernant les marchés boursiers. 21 % des investisseurs anticipent une hausse boursière dans les prochains mois. En revanche, 34 % des personnes interrogées pressentent un déclin des cours boursiers. Chez les francophones, on enregistre 29 % d’optimistes en matière d’évolution boursière. Ce chiffre tombe à 17 % chez les néerlandophones.

La récente expansion des marchés boursiers a légèrement relevé l’appétit pour le risque des investisseurs belges. Ainsi, 19 % pensent que c’est un bon moment pour investir dans des secteurs plus risqués. Ce chiffre n’était que de 14 % en octobre. Toutefois, aujourd’hui, 33 % déconseillent encore de tels actifs. En ce qui concerne les secteurs moins risqués, il y a exactement autant d’investisseurs estimant que c’est le bon moment pour acheter que d’investisseurs ayant un avis opposé. Aux faibles taux d’intérêt actuels, les obligations sont toujours délaissées : si 13 % envisagent bien un investissement en obligations, 33 % excluent l’achat d’obligations.

Une année 2020 incertaine

Les investisseurs belges abordent tout de même l’année 2020 avec une certaine réserve. Jusqu’à 66 % d’entre eux anticipent une plus grande incertitude politique l’an prochain. Seuls 9 % l’envisagent de manière un peu plus positive. L’incertitude économique restera également importante en 2020, selon 54 % des personnes interrogées (seules 11 % d’entre elles ne le pensent pas). Les attentes concernant les marchés boursiers ne sont donc pas élevées : 29 % prédisent une hausse et 30 % une baisse. Les autres visent une stabilisation au niveau actuel ou n’en a aucune idée.

Il y a plus d’investisseurs belges prévoyant à la fois d’investir et d’épargner moins l’année prochaine. 17 % comptent épargner davantage que cette année et 13 % déclarent qu’ils investiront plus. À l’inverse, 33 % des personnes interrogées épargneront ou investiront moins. Les Belges ne se font pas d’illusions sur les taux d’épargne ; à peine 10 % anticipent une hausse de ceux-ci pour 2020, alors que 41 % tablent des taux d’épargne encore plus faibles. Il est incontestable que tout cela a un rapport avec la politique monétaire accommodante de la BCE. Pourtant, il n’y a pas d’opinion tranchée quant au départ du président Mario Draghi. En effet, 17 % pensent qu’il a fait du bon travail, 19 % trouvent le contraire et les autres n’ont pas d’avis marqué ou ne savent pas. Draghi a obtenu un score légèrement supérieur parmi les investisseurs plus actifs, dont 23 % ont estimé qu’il a été un bon président.

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