Le cours de l’or a atteint les 1 500 euros l’once pour la première fois à la fin de la semaine dernière, s’approchant du cap symbolique des 50 000 euros le kilo. Cette progression traduit les craintes des marchés qu’il s’agisse de l’épidémie de Covid-19, des valorisations de plus en plus tendues des Bourses ou des nombreux foyers de tensions (géo)politiques : Brexit, élections américaines, Iran… nous explique Puilaetco.
Gold
Les investisseurs hésitent d’autant moins à miser sur l’or que les taux bas, voire négatifs, réduisent son coût d’opportunité (c’est-à-dire les intérêts qu’un autre placement aurait rapporté).
Les ETF (fonds passifs) physiques sur l’or sont tout particulièrement plébiscités. Ils s’échangent aussi simplement que des actions en Bourse, mais sont garantis par de l’or physique conservé en coffre par l’émetteur de l’ETF, le tout à moindres frais.
Sur le seul mois de janvier, ces ETF ont acheté 62 tonnes d’or, soit l’équivalent de plus de 3 milliards $. Cela porte le total à 2 947 tonnes, un record. Historiquement, cette demande des investisseurs via les ETF est la plus volatile et la plus influente sur le prix de l’or. Le cours du métal jaune progresse ainsi traditionnellement quand les investisseurs paniquent et que les marchés financiers chutent.
Selon les données du World Gold Council, investir de 2% à 10% de son portefeuille en or permet de maximiser le couple rendement-risque. Cela ne signifie pas que l’or est plus performant que les actions, mais que ses cycles de cours permettent de réduire la volatilité globale du portefeuille