Jan-Christoph_Herbst_reduced.jpg

Un grand groupe de cosmétiques comme la société française L’Oréal bénéficie largement de l’e-commerce. L’e-commerce a également une empreinte carbone plus faible que les commerce de détail traditionnel. Et les plus grands acteurs feraient bien d’électrifier leur flotte de camions de livraison le plus rapidement possible.

Voici quelques extraits d’un entretien avec Jan-Christoph Herbst, gérant de MainFirst en Allemagne. «L’e-e-commerce a connu en 2020 une forte croissance d’environ 20 %. Le taux de pénétration est actuellement d’environ 15 à 17 % pour les produits de détail en ligne et nous prévoyons que cette proportion atteindra environ 50 à 60 % d’ici dix ans. En tant qu’investisseurs, nous ne sommes pas un fonds thématique, mais nous nous demandons à quoi le monde pourrait ressembler entre maintenant et dans dix ans. À cette fin, nous devons examiner les tendances structurelles.

L’e-commerce est certainement l’une d’entre elles. Nous tablons encore sur une croissance à deux chiffres. Il faut rechercher la croissance dans un monde en proie à l’endettement, à la démondialisation et aux guerres commerciales. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut investir activement. Nous nous attendons à une renaissance de l’investissement actif. »

Domination technologique

Selon Herbst, l’e-commerce ne peut être dissocié de la bataille pour l’hégémonie technologique dans laquelle les États-Unis et la Chine sont engagés. « La Chine est fortement dépendante des États-Unis pour la production de puces. Elle importe aujourd’hui un pourcentage élevé de ses puces, mais veut en produire elle-même 70 % d’ici 2025, ce qui va provoquer des tensions. Pour l’e-commerce, l’impact est cependant assez limité. Selon nous, une entreprise comme Alibaba ne réussira jamais aux États-Unis, et Amazon jamais en Chine. Elles n’interfèrent donc pas, et le chevauchement est dès lors assez limité. »

Émissions de CO2

L’une des objections souvent soulevées à l’encontre de l’e-commerce est qu’il est particulièrement intensif en CO2. Herbst nuance : « Il faut tout prendre en compte, y compris les serveurs, les centres de distribution et les véhicules de livraison, et comparer cela avec les achats physiques, pour lesquels les magasins doivent également être éclairés et chauffés et le consommateur doit également se déplacer. Vous devez tenir compte de l’empreinte carbone par colis ainsi que du nombre de foyers que vous pouvez atteindre. Par rapport aux achats physiques, cette empreinte carbone est sensiblement plus faible. 

Je pense que l’on peut encore améliorer l’efficacité en électrifiant davantage la flotte de véhicules de livraison des entreprises d’e-commerce. Plus le nombre de kilomètres parcourus est élevé, plus la voiture peut être amortie rapidement. L’e-commerce est donc parfait à cet égard. »

Certains biens de consommation bien positionnés

Herbst mentionne qu’il ne faut pas seulement se tourner vers les acteurs connus de l’e-commerce pour investir dans ce thème. « Un acteur comme le géant des cosmétiques L’Oréal bénéficie également de manière significative de l’e-commerce. Ils distribuent déjà une grande partie de leur gamme en ligne. D’autres entreprises, actives par exemple dans le domaine des articles de sport, sont également bien placées. Un service de paiement tel que PayPal est d’ailleurs devenu la ‘référence’ dans le domaine des paiements en ligne. Un très grand nombre de boutiques en ligne utilisent les solutions PayPal. De même, Adobe est l’acteur qui soutient la publicité numérique. »

Durabilité

L’équipe d’Herbst exclut également les entreprises actives dans des secteurs controversés tels que le pétrole et le gaz, les sables et schistes bitumineux, le charbon et l’énergie nucléaire. En outre, une évaluation individuelle des entreprises est effectuée à l’aide de Sustainalytics et d’une analyse interne.

Avenir

Herbst ne s’attend pas à ce que la croissance de l’e-commerce s’arrête après la crise, bien au contraire : « La croissance va se poursuivre. La tendance ne se ralentit pas. Nous pouvons la suivre en nous basant sur les transactions par carte de crédit. Il y a aussi des nouveaux clients qui ne s’étaient pas encore lancés dans l’ e-commerce qui arrivent. Les entreprises de détail classiques devront finalement trouver un modèle bipolaire. Dans un environnement de faible croissance, la croissance est rare, et donc, coûteuse. L’e-commerce répond à ces critères et constitue un thème que les investisseurs devraient avoir en portefeuille. Cependant, il faut analyser l’ensemble de la chaîne de valeur et appliquer des critères de durabilité. »

Informations sur le fonds

Le MainFirst Global Equities Fund (ISIN LU0864709349) est un fonds d’actions mondiales avec une allocation en actions comprise entre 0 et 100 %. Le fonds se concentre sur des thèmes d’investissement prometteurs tels que la numérisation, l’automatisation et la décarbonation. L’objectif à long terme est de surperformer l’indice MSCI World Net Total Return EUR

Le fonds a enregistré un rendement annualisé de 14,18 % sur trois ans (indice 9,17 %) et de 18,22 % sur cinq ans (indice 11,67 %).
 

Author(s)
Target Audiences
Access
Limited
Article type
Article
FD Article
No