La fusion annoncée entre le gestionnaire de patrimoine familial anversois Mercier Vanderlinden et Van Lanschot Kempen est presque une réalité avec l’acquisition accélérée de la participation restante.
C’est ce qu’ont annoncé aujourd’hui les deux sociétés. La bataille de consolidation sur le marché belgo-néerlandais se poursuit donc.
Selon le communiqué de presse, Van Lanschot Kempen et les actionnaires de Mercier Vanderlinden sont parvenus à un accord sur l’acquisition accélérée de la participation restante de 30 % dans Mercier Vanderlinden par Van Lanschot Kempen. L’acquisition sera payée en partie en actions Van Lanschot Kempen, avec lesquelles les managing partners de Mercier Vanderlinden acquerront une participation de plus de 3 % dans Van Lanschot Kempen avec un lock-up jusqu’en 2030. Ils ne peuvent donc pas vendre leurs actions d’ici là. Ils restent également à bord en tant que managers.
Thomas Vanderlinden: ‹Nous sommes heureux de pouvoir accélérer cette étape. Au cours des 19 derniers mois, nous avons constaté que la coopération se déroule très bien et nous voulons renforcer encore cette dynamique sur le marché belge en forte croissance. En outre, les clients et les employés étaient curieux de connaître l’avenir et nous sommes heureux de leur apporter des éclaircissements.
En même temps, l’annonce d’aujourd’hui n’est qu’un début. Nous allons maintenant réfléchir à la manière dont nous voulons poursuivre notre intégration et nous allons guider nos équipes dans cette démarche étape par étape. L’offre de produits complémentaires enrichira considérablement les services que nous offrons à nos clients. Nous prévoyons de commencer à travailler sous le nom de Mercier Van Lanschot et sous l’équipe de direction commune au cours de l’année 2023.›
Histoire
La transaction remonte à juillet 2021. Van Lanschot Kempen avait alors acquis une participation de 70 % dans Mercier Vanderlinden avec l’accord de la porter en deux étapes à 100 % d’ici la fin 2025. Depuis lors, Mercier Vanderlinden et Van Lanschot Belgique collaborent de plus en plus étroitement, notamment pour l’octroi de prêts Lombard, et Van Lanschot Belgique joue de plus en plus le rôle de banque dépositaire.
Le groupe de fusion de Mercier Vanderlinden et Van Lanschot Belgique totalisait 9,6 milliards d’euros d’actifs sous gestion (AuM) à la fin du mois de novembre. La société annonce que, jusqu’en novembre de cette année, l’afflux AuM net combiné est de 0,8 milliard d’euros (dont 0,4 milliard d’euros chez Mercier Vanderlinden et 0,4 milliard d’euros chez Van Lanschot Belgique) malgré la faiblesse de la situation boursière. Mercier Vanderlinden a cependant une approche valeur plus marquée.
Dans le courant de l’année 2023, Van Lanschot Belgique et Mercier Vanderlinden commenceront à utiliser le nouveau nom, Mercier Van Lanschot. Le groupe fusionné prévoit de poursuivre sur cette voie, avec un management board composé de Thomas Vanderlinden et Erwin Schoeters en tant que co-CEO, Frédéric Van Doosselaere et Paul Timmermans. Stéphane Mercier reste responsable de la gestion des fonds MercLin.
2019
Lors d’un entretien avec Investment Officer en 2019, Thomas Vanderlinden avait laissé entendre qu’ils ne regardent pas au-delà de cinq ans. « Nous n’avons pas de plan en ce sens. Au début, nous n’aurions jamais pu imaginer que nous gérerions 3 milliards d’euros aujourd’hui. Il est important à nos yeux de pouvoir croître de façon organique. J’insiste cependant sur le fait que nous proposons uniquement de la gestion discrétionnaire.
Nous trouvons la gestion conseil trop fastidieuse et elle ne nous paraît pas non plus être dans le meilleur intérêt du client. Dans le cadre réglementaire actuel, du reste, la gestion discrétionnaire est en outre plus facile à appliquer. Nous ciblons les patrimoines (familiaux) d’au moins 1 million d’euros et sommes entièrement transparents à cet égard. Les clients sont à 100 % certains que leurs intérêts sont les mêmes que les nôtres. En tant que managing partners, nous investissons également notre patrimoine mobilier uniquement dans nos SICAV. »