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« Nous avons finalisé la fusion et clarifié notre scénario et notre offre. Nous sommes des investisseurs à long terme convaincus et voulons, à ce titre, avancer avec des familles et entreprises partageant notre mentalité », déclare Thomas Vanderlinden, CEO de Mercier Van Lanschot.

La fusion entre la société de gestion anversoise Mercier Vanderlinden et la banque privée Van Lanschot Belgique est à présent terminée. C’est donc le moment idéal pour faire un point. « Nous avons réuni deux marques très complémentaires », affirme Thomas Vanderlinden, pour qui cette fusion présente avant tout des avantages pour les clients. « Mercier Vanderlinden ciblait principalement une gestion plus dynamique, focalisée sur les actions, tandis que Van Lanschot Belgique se concentrait essentiellement sur des portefeuilles neutres. En outre, nos clients ont désormais accès à des crédits et au private equity. Ils peuvent profiter d’une offre plus étendue. »

Riche en enseignements

Les fusions entre établissements financiers achoppent parfois sur des différences culturelles. Selon Thomas Vanderlinden, la clé a été ici de « parler le même langage ». « Pour cette fusion, l’essentiel était de ne pas rester attaché au passé, mais de se concentrer sur l’avenir, avec une vision claire de la direction à prendre et sur la base d’une histoire commune. » 

Par le passé, les fusions dans le secteur financier se sont souvent heurtées à des problèmes informatiques, les deux parties ayant chacune leurs propres systèmes logiciels. « Mercier Vanderlinden a adopté le système de Van Lanschot Kempen. Ce fut un processus riche en enseignements, et nous avons parfois dû nous accrocher,  comme c’est souvent le cas lors d’une telle opération », relate Thomas Vanderlinden. Le CEO admet que cela « a exercé une certaine pression sur les équipes. Le fait que nous fonctionnions à présent avec un système adapté à une banque élimine beaucoup de complexité ; au final, nous nous en sommes bien sortis. » 

Top of mind

À présent que la fusion est terminée, quelles sont les ambitions à long terme de Mercier Van Lanschot ? « Le groupe Van Lanschot Kempen dans son ensemble vise une croissance annuelle moyenne de 10 % de l’actif sous gestion, sur un horizon long. » Thomas Vanderlinden explique cependant qu’aucun objectif spécifique n’a été énoncé pour la Belgique. « Nous préférons pas nous fixer d’objectif tel que « devenir le plus important acteur du marché », car ce type d’objectif peut vous revenir dessus comme un boomerang et en outre, il ne sert pas les clients. » Il explique viser avant tout à être top of mind chez ses clients fortunés.

 Actuellement, dans le secteur de l’investissement, tant les grandes banques que les acteurs de niche de taille plus modeste luttent pour les faveurs des individus fortunés. Comment Mercier Van Lanschot parvient-elle à se distinguer de ses concurrents ? « Nous ne visons pas exclusivement ce segment, quoiqu’il faille naturellement instaurer une barrière à l’entrée. Nous sommes avant tout des investisseurs à très long terme. Nous voulons avancer avec des familles et entreprises qui partagent notre état d’esprit. » 

Thomas Vanderlinden avance trois arguments justifiant pourquoi les clients devraient opter pour sa banque. « En premier lieu, nous fonctionnons en partenariat. Nous investissons donc dans les mêmes fonds que nos clients, et nos intérêts sont ainsi les leurs. » Son deuxième argument est celui d’une expertise avérée. « Nous avons une forte expertise en investissement et notre historique de performance le prouve. » Enfin, il souligne le fort degré de conviction avec laquelle la banque réalise ses investissements. « Nous ne prenons pas nos décisions en fonction des indices, mais investissons à partir de convictions claires. »

Poursuivre son expansion

En décembre dernier, Mercier Van Lanschot a annoncé son projet de rachat du spécialiste anversois en conseil d’investissement Accuro. Cette transaction doit néanmoins encore être approuvée par les autorités de surveillance. « Nous avons toujours affirmé être ouverts aux acquisitions consolidatrices de parties ayant une stratégie commune. » Avec Accuro, la société intègrera un spécialiste en gestion-conseil ; les clients bénéficieront ainsi de conseils d’investissement professionnels, mais prendront eux-mêmes leurs décisions. « De nombreux gérants de fortune s’éloignent de cette spécialité, mais nous sommes convaincus de vouloir continuer à y recourir. » 

Si Thomas Vanderlinden affirme être ouvert à davantage d’acquisitions, il précise toutefois « ne pas vouloir racheter juste pour racheter ». Alors, à quoi ressemblerait le candidat idéal ? « Nous cherchons des parties qui partagent notre mentalité et nous correspondent en matière de public, de stratégie et d’état d’esprit. » Si le CEO a déjà confié précédemment souhaiter poursuivre son expansion à Bruxelles et en Belgique francophone, il garde le silence quant aux candidats potentiels.

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