Les gestionnaires de fonds qui répercutent directement les frais relatifs à la recherche et aux rapports des analystes facturent 7,5 fois plus que les gestionnaires qui s’acquittent eux-mêmes de ces frais.
C’est ce que révèle une étude sur les conséquences de MiFID II pour le marché de l’investissement.
Cette étude a été menée par Frost Consulting, qui a examiné 3 000 fonds et 350 gestionnaires d’actifs. L’entreprise affirme que les investisseurs en actions qui ciblent les marchés émergents font payer à leurs clients 7,5 fois plus pour la recherche que ceux qui prennent eux-mêmes ces frais en charge pour les intégrer ensuite aux frais des clients : 3,8 fois plus pour les gestionnaires de fonds qui ciblent l’Europe avec leurs placements en actions, et 2,7 fois pour les investissements américains.
Benjamin Quinlan de Quinlan Associates a déclaré au FT que les résultats indiquaient que les gestionnaires qui intégraient à leurs pertes et profits les frais liés à la recherche n’avaient manifestement plus besoin de réaliser de dépenses pour les rapports d’analyse. Selon lui, la répercussion directe de ces frais de recherche au client final impliquait beaucoup de dépenses inutiles. En outre, l’article n’indique pas si le rapport entre l’ampleur des coûts relatifs à la recherche et les performances sous-jacentes en matière de rendement a également fait l’objet d’une étude.
D’après Frost Consulting, MiFID II a un énorme impact sur le marché de la recherche. Pour de nombreux gestionnaires, la recherche est actuellement le plus gros poste de dépenses après les salaires et impacte ainsi considérablement le calcul des pertes et profits de l’entreprise, avec pour conséquence une féroce guerre des prix.