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Les frais relatifs à la détention de fonds d’investissement en Belgique sont ‘modérés’. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de Morningstar.
Selon Morningstar, l’investisseur retail moyen a en Belgique des options d’achat limitées. Qu’il soit conseillé ou non, il dispose également de moins de possibilités lui permettant de payer des commissions et des rétrocessions moins élevées. 

Cependant, il y a aussi une bonne nouvelle : l’environnement plus concurrentiel des fonds d’actions et de titres à revenu fixe a fait baisser les frais en termes relatifs. Jeffrey Schumacher, responsable de la recherche chez Morningstar, déclare dans le communiqué de presse : « les ratios de frais médians, pondérés selon les actifs, sont respectivement de 1,67 %, 1,42 % et 0,53 % pour les fonds d’allocation, d’actions et de titres à revenu fixe. » 

Selon Morningstar, les Belges ne sont pas non plus de très bons négociateurs : seul un faible nombre d’investisseurs retail négocient les frais d’entrée des fonds de placement.

Selon Morningstar, seuls les investisseurs très fortunés ou les clients ayant des relations étendues avec des institutions financières sont en mesure de le faire.
L’étude montre que la directive MiFID II, qui a été introduite en 2018, a été la dernière évolution réglementaire majeure à affecter la structure des frais. Selon Morningstar, cela a renforcé la protection des investisseurs car les institutions sont tenues par la réglementation européenne de divulguer le coût total des services et instruments financiers. 

MiFID III

La directive MiFID III, que l’Europe est actuellement en train de préparer, modifiera considérablement le secteur de la gestion patrimoniale et de la banque privée. En effet, chacun devra être beaucoup plus transparent sur la raison pour laquelle les produits d’investissement sont proposés. En outre, la réglementation est l’une des raisons pour lesquelles plusieurs banques privées ne sont pas rentables.

« La directive MiFID III, actuellement en cours d’élaboration pour succéder à la directive MiFID II, changera véritablement la donne pour le secteur. MiFID II a apporté plus de transparence. C’est une bonne chose, mais son successeur ira beaucoup plus loin. Cela exercera une sérieuse pression sur de nombreux modèles commerciaux, or de nombreux acteurs ne sont pas prêts pour cela », avait déclaré l’année dernière Fabrice de Boissieu, de La Banque Transatlantique, lors d’un entretien.
En effet, MiFID III renforce les obligations des acteurs du secteur. Lorsqu’un fonds privé est proposé, il faut en motiver la raison.

Actifs belges

Dans l’intervalle, Beama, l’association belge des gestionnaires d’actifs, a également publié ses chiffres pour le quatrième trimestre 2021. Le directeur général Marc Van de Gucht déclare que « le marché belge des fonds a poursuivi sa croissance au cours du quatrième trimestre 2021 et enregistré un montant record de plus de 275 milliards d’euros d’actifs commercialisés, principalement par le biais de souscriptions nettes. »

Le secteur des fonds belges a connu une croissance de +4,5 % au cours de ce quatrième trimestre, majoritairement grâce à l’afflux net d’argent frais. 
Toujours selon Beama, nous pouvons, sur la base des chiffres préliminaires pour le premier trimestre 2022, nous attendre à une baisse causée par l’incertitude liée à la situation géopolitique et à la pression inflationniste.

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