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Pour Joakim Ahlberg, gérant du Nordea 1 - North America STARS Equity Fund, il ne fait aucun doute que les actions américaines offriront de très bons rendements à long terme. C’est ce qu’il a déclaré lors d’un entretien que nous avons eu avec lui en marge du Trends Summit. Et il ne faut pas se laisser aveugler par certaines exagérations du marché, car on trouve encore de nombreuses actions américaines intéressantes, estime-t-il. Enfin, le gérant a souligné que l’ESG s’est désormais largement imposé aux États-Unis également.

Continuer à investir aux États-Unis

Joakim Ahlberg, actif chez Nordea depuis 2014, estime qu’un investisseur devrait toujours placer une partie de ses actifs sur le marché des actions américaines, car les États-Unis ont une économie flexible et axée sur l’innovation, qui fournira toujours un beau rendement à long terme. « Les nouvelles idées y bénéficient de nombreuses opportunités - il suffit de penser à la Silicon Valley. De plus, le marché américain est également plus vaste et plus homogène que le marché européen, tandis que les vents contraires de la démographie y sont plus faibles. Enfin, la croissance du PIB est la conséquence de la croissance démographique et de l’augmentation de la productivité, et les États-Unis sont en tête sur ces deux plans. »

Il souligne également que tant que la croissance du chiffre d’affaires aux États-Unis sera en moyenne plus élevée que dans le reste du monde, les actions américaines se porteront mieux sur une base relative. « Et même si tout ne fonctionne pas parfaitement dans le pays, les États-Unis demeurent un excellent territoire pour trouver de bons investissements, car les actions sont loin d’être chères. Bien sûr, il y aura des périodes où le marché américain sera moins performant, mais les investisseurs ayant un horizon d’investissement à long terme ne doivent pas s’en inquiéter outre mesure. »

Bien entendu, le gestionnaire de Nordea est également conscient du fait que certaines entreprises américaines sont extrêmement chères. « Ces actions sont celles qui présentent le plus grand risque de chute et, à l’instar des différentes hypes, nous essayons de les éviter. Même sans récession, ces actions peuvent chuter de 10 à 20 %. Et si les taux d’intérêt devaient augmenter fortement, les entreprises technologiques risquent d’être durement touchées, surtout celles affichant des bénéfices faibles ou nuls et une valorisation élevée. C’est en effet un risque qui plane sur le marché. Mais il ne faut pas généraliser : la valorisation de la tech en Europe et aux États-Unis est à peu près la même, et dans certains segments, la tech américaine est même moins chère. » 

Banques surpondérées

Pour Ahlberg, peut-être qu’un nouveau leadership viendra remplacer la tech sur les marchés boursiers américains, comme les actifs liés à l’inflation, avec les banques en tant que meilleur exemple. « Nous pensons que la valorisation des banques est bon marché, elle est parfois même inférieure à leur valeur comptable. Donc, dans une approche bottom-up, la situation est positive, mais c’est également le cas dans une approche top-down, parce que nous tablons sur le fait que les taux d’intérêt seront relevés avant que nous ne soyons confrontés à une nouvelle récession. Nous sommes donc surpondérés dans les banques et il en va de même pour les sociétés de logiciels. Il y a quelques mois, certaines ont subi un revers, ce qui nous a permis d’élargir notre position. »

En raison du ralentissement de la croissance du PIB aux États-Unis, le gérant est devenu un peu plus prudent à l’égard des premières entreprises de biens d’équipement, comme les semi-conducteurs. « Tout le monde dit que ce secteur est influencé par les pénuries et la croissance structurelle des voitures et de l’automatisation, mais de très nombreuses capacités supplémentaires sont créées et finiront par arriver sur le marché. Compte tenu de la valorisation élevée de très nombreux acteurs, nous réduisons progressivement notre position. Parfois, une approche quelque peu contraire ne peut pas faire de mal : nous sommes des gérants axés sur les fondamentaux et certains prix ne peuvent vraiment plus être justifiés. »

Quoi qu’il en soit, Joakim Ahlberg estime que les bénéfices des entreprises continueront de croître, surtout en 2022, et qu’on assistera également à une importante normalisation sur le plan de l’offre et de la demande l’année prochaine. « Il est vraiment étonnnant de constater combien de fois les entreprises américaines ont déjà augmenté leurs prix rien que cette année. Il y a cependant un risque qu’ils aillent trop loin. » 

Il table également sur le fait que l’inflation sera plus élevée, mais inférieure à celle de cette année, et que les taux d’intérêt continueront à augmenter. « L’économie peut facilement digérer un taux d’intérêt de 2 % sur 10 ans. » Ahlberg prédit également que de plus en plus d’Américains retourneront sur le marché du travail après s’être retirés grâce aux généreuses allocations gouvernementales. « Il est rare de connaître une récession lorsque le taux d’emploi augmente, et c’est également une bonne chose qu’il y ait une normalisation entre la contribution des facteurs travail et capital au PIB. » Il constate également que les consommateurs ont suffisamment d’argent pour continuer à soutenir la croissance économique, de sorte qu’il ne table pas sur une récession imminente. 

Les États-Unis désormais eux aussi séduits par l’ESG

Le gérant de Nordea a également voulu parler de la percée de l’ESG aux États-Unis. « Il y a cinq ans, l’attention portée à l’ESG était bien moindre aux États-Unis. À l’époque, nous ne recevions pratiquement aucune réponse aux e-mails relatifs à l’ESG que nous envoyions aux entreprises. Mais cela a changé, surtout lorsque l’influent Larry Fink de BlackRock a adopté l’ESG et que l’administration Biden est entrée en scène. Aujourd’hui, les choses sont différentes et nous parlons non seulement des chiffres, mais aussi des questions ESG avec le management. De nombreuses entreprises, qui sont devenues plus proactives en matière d’ESG, nous demandent également conseil. » 

Selon Ahlberg, l’objectif principal reste néanmoins de battre l’indice de référence. « C’est pourquoi nous le faisons. Avant d’investir dans une entreprise, il faut donc encore que les chiffres soient bons. À long terme, l’évolution des bénéfices et le cours boursier vont en effet de pair. Mais nous ne voulons le faire qu’en tenant compte de la durabilité. Toutefois, cela ne signifie pas que nous n’investissons que dans les entreprises les plus performantes sur le plan ESG. Les entreprises pour lesquelles nous voyons un potentiel d’amélioration en matière d’ESG sont également prises en compte. Seuls les pires élèves de la classe quittent notre univers, nous avons notre propre modèle pour cela. »

Nordea 1 - North America STARS Equity Fund

LU0772957808 (USD)

Actifs sous gestion : 1,909 milliards d’USD

 

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