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Resonance AM propose des fonds investis sur des projets d’infrastructure durables (traitement des eaux, énergie éolienne, etc) aux investisseurs institutionnels et aux family offices. 

Resonance Asset Management est un gestionnaire d’actifs britannique, spécialisé dans les classes d’actifs alternatives, et plus particulièrement dans les actifs réels de long terme dégageant des flux réguliers de dividendes, plus particulièrement dans des domaines comme la production d’énergie et le traitement de l’eau.  

Vent et eau 

Le premier produit lancé historiquement par le groupe (en 2012) fut un fonds spécialisé sur l’énergie renouvelable au Royaume-Uni (Resonance British Wind Energy Income), après avoir rassemble des encours d’environ 100 millions de livres sterling auprès des fonds de pension britanniques et scandinaves. « A l’époque, nous avons profité de la fragmentation du marché pour investir dans une petite dizaine de parcs éoliens, pour une puissance qui atteint 43 mégawatts par heure », se rappelle Nick Wood (CEO et CIO de Resonance AM). Ce fonds distribue annuellement des dividendes compris entre 5 et 10%. 

Un deuxième fonds (doté de 150 millions de livres sterling) sur ce thème fut lancé en 2019 (Resonance British Wind Energy Income II), avec une capacité de production de 20,8 mégawatts avec une septantaine de turbines. Ce marché a toutefois beaucoup évolué ces dernières années, avec des champs qui sont devenus beaucoup plus importants et une des flux de capitaux qui ont fait chuter les rendements. « Même si ce produit a rencontré un réel succès, nous ne serions aujourd’hui plus en mesure de lancer un fonds similaire ». 

Long terme

Ces deux produits sont aujourd’hui fermés aux nouveaux investisseurs, tout comme le deuxième fonds lancé par Resonance AM en 2015 : Resonance Industrial Water Infrastructure. Ce fonds (qui pèse aujourd’hui 220 millions de dollars) investis dans 14 projets de traitement des situés plusieurs pays européens (dont la Belgique), en Asie et en Australie. 

« Nous sommes investis dans des projets d’infrastructure sur le traitement des eaux, localisées à côté d’un acteur industriel (chimie, sidérurgie, brasseur, etc) avec qui nous avons signé un contrat de longue durée (de 8 à 25 ans selon le secteur). Chaque acteur va avoir des besoins différents dans le traitement de ses eaux, et nous avons l’expertise pour pouvoir proposer une solution adaptée à chaque situation ». 
A l’issue du contrat, l’unité de traitement des eaux retourne dans les mains de l’acteur industriel, avec un rendement annualisé pour l’investisseur qui tourne entre 8 et 14% selon les projets. « Nous rencontrons relativement peu de pression sur notre rendement. La taille des différents projets n’est pas assez importante (entre 8 et 30 millions de dollars) pour attirer les plus grands groupes ; et ce sont également des projets suffisamment spécialisés et spécifiques avec des contraintes règlementaires élevées ». 

Extension géographique

Nick Wood souligne que les entreprises sont aujourd’hui encouragées par les investisseurs et leurs prêteurs à rendre leurs unités de production plus durables, que ce soit en réduisant l’utilisation d’eau douce ou en produisant de l’énergie renouvelable. « Nous avons de plus en plus de projets qui combinent ces deux éléments, en utilisant les déchets organiques riches pour produire du gaz et alimenter la production d’énergie renouvelable ». 
Enfin, Resonance AM est en train d’explorer la possibilité de lancer une nouvelle stratégie sur cette thématique. « Grâce à notre premier fonds, nous avons aujourd’hui un large pipeline de projets qui attendent un financement, et nous pensons donc qu’il y a clairement la possibilité de proposer un produit attractif aux institutionnels et aux family offices ». Nick Wood souligne qu’il faut environ de 9 à 18 mois pour qu’un projet se mette en place, depuis la prise de contact jusqu’au démarre de l’unité de traitement. 

La nouvelle stratégie aura pour ambition de déployer l’expertise accumulée pour étendre l’empreinte géographique de ce produit (notamment) vers le marché américain au niveau des projets financés, et au niveau européen pour ce qui est de la base d’investisseurs. « Nous pensons que ce type de produit pourrait aussi intéresser les clients institutionnels européens », conclut Nick Wood. 
 

 

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