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L’Allemagne et la France sont les principaux marchés de ODDO BHF Asset Management, mais le gestionnaire d’actifs souhaite désormais s’étendre à la Belgique et au Luxembourg. En Belgique, cela se fait principalement par le biais du commerce de gros et par des contacts avec des courtiers. Et le capital-investissement se démocratise. C’est ce qui ressort d’un entretien avec Nicolas Chaput (photo), le CEO de l’activité asset management.

Notre internationalisation et la poursuite de notre croissance se déroulent en trois phases. Tout d’abord, nous avons eu des chargés de relations en France pendant environ huit ans, et dans un deuxième temps, nous avons engagé Dominic Nys il y a deux ans pour servir les marchés belge et luxembourgeois d’un point de vue local et avec une expertise locale. Cela a porté ses fruits, puisque l’année dernière, nos actifs dans cette région ont augmenté de 60 %. Dans une troisième phase, deux personnes relevant de Dominic ont rejoint l’équipe. L’équipe est basée au Luxembourg pour servir le marché belge à partir de là. Nous nous engageons à long terme à ce que nos clients investissent de manière prudente mais cohérente».

Belgique

Les marchés belge et luxembourgeois représentent des actifs sous gestion d’environ 1 milliard d’euros. Le marché néerlandais est connu pour être fortement institutionnalisé, en raison de la présence d’énormes fonds de pension. Selon M. Chaput, les marchés belge et luxembourgeois sont largement axés sur la vente et la distribution des fonds, avec une présence limitée de clients purement institutionnels. Le marché néerlandais est extrêmement concentré sur quelques acteurs, et il est donc plus difficile d’y pénétrer.

En Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas, il est indispensable d’inclure des critères ESG dans presque toutes les stratégies, tant pour les partenaires de distribution que pour les clients finaux. Ces marchés sont plus avancés que les marchés du sud de l’Europe. A cet égard nous avons obtenu le label belge « Towards Sustainability » pour un certain nombre de nos fonds. Ce label exigeant est un gage de transparence pour nos clients, en particulier nos clients belges, dans la prise en compte de critères ESG.
 
M. Chaput note également qu’en Belgique et au Luxembourg, il existe toujours une forte demande pour les produits multi-actifs et les stratégies qui investissent en fonction de certaines profils en matière d’allocation d’actifs. Cela rappelle le marché allemand, où ces produits sont également toujours très populaires», explique M. Chaput. Selon lui, la demande reste forte, malgré la hausse des corrélations entre les actions et les obligations depuis le début de l’année. Dans le contexte d’une nouvelle donne économique, il affirme que les clients sont toujours à la recherche d’une solution capable de travers tous les cycles de marchés. L’appétit pour le risque depuis le début de l’année est nettement plus faible. Cela fait le jeu des investisseurs prudents et stimule la demande pour ce type de produits».

Actifs privés

M. Chaput affirme que l’essor des actifs privés est inarrêtable, malgré l’environnement de marché plus difficile depuis le début de l’année. Nous assistons à une véritable vague de démocratisation chez nos partenaires et distributeurs. L’appétit pour le risque, tant pour le capital-investissement que pour la dette privée, reste fort. En ce qui concerne la dette privée des institutions, on constate que ce sont souvent les «floaters», c’est-à-dire les papiers à taux variable, qui offrent une protection en cas de hausse des taux d’intérêt et de l’inflation. Dans le domaine du capital-investissement, les parties institutionnelles ne détiennent souvent que 5 à 10 %, mais elles veulent augmenter cette pondération.”

Pression sur les marges

M. Chaput ressent également la pression sur les marges, mais ce n’est pas un phénomène nouveau. Nous le ressentons depuis dix ans, dans tous les pays européens, mais cela dépend aussi fortement de la proposition de valeur que vous pouvez offrir aux clients. Si vous proposez une tarification fixe combinée à une commission de performance, elle est souvent acceptée par les clients si vous parvenez à surperformer.”

M. Chaput mentionne que la gamme des fonds multi-actifs ODDO BHF Polaris du groupe, qui se compose de quatre fonds, répond actuellement fortement aux attentes des clients. Il s’agit de produits ayant un long track-record expérience gérés par une équipe expérimentée, ainsi qu’un excellent bilan à trois et cinq ans dans le premier quartile, voire le décile. Ils intègrent également tous des critères ESG. Nous avons également des fonds d’actions thématiques mondiaux. Nous nous concentrons principalement sur trois thèmes : l’intelligence artificielle, la transition écologique et la révolution de la chaîne alimentaire.

Enfin, M. Chaput mentionne qu’il peut être intéressant d’investir dans le haut rendement au cours des premiers trimestres suivant une récession, car c’est à ce moment-là que l’on crée le plus de valeur. Nous souhaitons également transmettre ce message à nos clients belges et luxembourgeois.

A propos du Groupe ODDO BHF

  • Entre les mains des actionnaires familiaux et des employés
  • 142 milliards d’encours clients
  • 2500 collaborateurs
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