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Au moment où je rédige ces lignes, l’été a subrepticement laissé la place à l’automne. Les mois estivaux ont été marqués par un net rebond de la dette souveraine, parallèlement à la fonte des taux. Les marchés d’actions, en, revanche, ont affiché un calme aussi plat que la Méditerranée un jour sans vent – ce qui ne signifie pas pour autant que rien ne s’est passé sous la surface. Car après une décennie de sous-performance par rapport aux actions de croissance, les actions de valeur se sont doucement remises d’aplomb. Les valeurs cycliques, les titres liés aux matières premières et les banques ont, pour la première fois depuis longtemps, à peine devancé les actions technologiques et les valeurs de croissance défensives (alimentation et boissons, notamment).

Il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions ou parler d’un revirement de tendance. Mais les investisseurs seront bien avisés de prendre acte de la situation et de suivre attentivement son évolution. Les actions de croissance affichent de meilleures performances lorsque les taux baissent - à quelques pauses près, c’est le cas depuis dix ans. Les actions de valeur reprennent traditionnellement le dessus lorsque les taux augmentent (c’est le cas des banques), ce qui va souvent de pair avec une embellie conjoncturelle (favorable, donc, aux actions cycliques et à celles liées aux matières premières). Ainsi, les actions de croissance font meilleure figure dans un contexte de croissance globalement faible - les titres rapportant un peu plus étant alors très prisés. Les actions de valeur prospèrent donc dans un contexte de redécollage conjoncturel marqué, lorsque la marée montante tire les bateaux vers le haut et que toutes les sociétés affichent un chiffre d’affaires et des résultats en hausse.

Si la tendance se confirme, Mr Market serait-il en train de nous annoncer une accélération conjoncturelle planétaire ? Une amélioration qui, lentement mais sûrement, entraînera une hausse des taux ? C’est en tout cas le résultat qu’escomptent les banques centrales avec leur récent abaissement de taux et leur assouplissement quantitatif. Et c’est aussi incontestablement ce que souhaite Donald Trump pour assurer sa réélection à la Maison Blanche en 2020. À Wall Street, un vieil adage dit : « Don’t fight the Fed ». En l’occurrence, aujourd’hui, on peut l’élargir à toutes les banques centrales… et au président américain. Bien sûr, la liste des risques et facteurs d’inquiétudes géopolitiques s’allonge de jour en jour. Mais lorsque septembre et octobre, deux mois généralement difficiles, seront passés, l’on ne peut exclure que le rebond se poursuive jusqu’à la fin d’année, voire en 2020.

Les marchés financiers sont à un tournant historique. Avant l’été déjà, la théorie monétaire moderne (TMM) avait fait couler beaucoup d’encre. Elle considère que les gouvernements peuvent creuser leurs déficits pour stimuler l’économie, tant que les banques centrales continuent à racheter la dette. Lors de la dernière réunion de politique monétaire qu’il a présidée, Mario Draghi a donné une impulsion notable au deuxième volet de la TMM. À en juger par le déficit public, les États-Unis n’ont aucun mal à appliquer le premier volet non plus. L’Inde vient aussi d’annoncer une série de baisses d’impôts. En Europe, le phénomène semble moins évident, malgré les appels de pied du président de la BCE pour que l’argent dégagé grâce à la baisse de la charge d’intérêt puisse circuler. Mais là aussi, un retournement semble s’amorcer. Renouerons-nous enfin avec l’inflation et une hausse des taux ? L’avenir nous le dira.

Il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions ou parler d’un revirement de tendance. Mais les investisseurs seront bien avisés de prendre acte de la situation et de suivre attentivement son évolution. Les actions de croissance affichent de meilleures performances lorsque les taux baissent - à quelques pauses près, c’est le cas depuis dix ans. Les actions de valeur reprennent traditionnellement le dessus lorsque les taux augmentent (c’est le cas des banques), ce qui va souvent de pair avec une embellie conjoncturelle (favorable, donc, aux actions cycliques et à celles liées aux matières premières). Ainsi, les actions de croissance font meilleure figure dans un contexte de croissance globalement faible - les titres rapportant un peu plus étant alors très prisés. Les actions de valeur prospèrent donc dans un contexte de redécollage conjoncturel marqué, lorsque la marée montante tire les bateaux vers le haut et que toutes les sociétés affichent un chiffre d’affaires et des résultats en hausse.

Si la tendance se confirme, Mr Market serait-il en train de nous annoncer une accélération conjoncturelle planétaire ? Une amélioration qui, lentement mais sûrement, entraînera une hausse des taux ? C’est en tout cas le résultat qu’escomptent les banques centrales avec leur récent abaissement de taux et leur assouplissement quantitatif. Et c’est aussi incontestablement ce que souhaite Donald Trump pour assurer sa réélection à la Maison Blanche en 2020. À Wall Street, un vieil adage dit : « Don’t fight the Fed ». En l’occurrence, aujourd’hui, on peut l’élargir à toutes les banques centrales… et au président américain. Bien sûr, la liste des risques et facteurs d’inquiétudes géopolitiques s’allonge de jour en jour. Mais lorsque septembre et octobre, deux mois généralement difficiles, seront passés, l’on ne peut exclure que le rebond se poursuive jusqu’à la fin d’année, voire en 2020.

Les marchés financiers sont à un tournant historique. Avant l’été déjà, la théorie monétaire moderne (TMM) avait fait couler beaucoup d’encre. Elle considère que les gouvernements peuvent creuser leurs déficits pour stimuler l’économie, tant que les banques centrales continuent à racheter la dette. Lors de la dernière réunion de politique monétaire qu’il a présidée, Mario Draghi a donné une impulsion notable au deuxième volet de la TMM. À en juger par le déficit public, les États-Unis n’ont aucun mal à appliquer le premier volet non plus. L’Inde vient aussi d’annoncer une série de baisses d’impôts. En Europe, le phénomène semble moins évident, malgré les appels de pied du président de la BCE pour que l’argent dégagé grâce à la baisse de la charge d’intérêt puisse circuler. Mais là aussi, un retournement semble s’amorcer. Renouerons-nous enfin avec l’inflation et une hausse des taux ? L’avenir nous le dira.

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