La forte hausse de l’inflation et du coût de la vie qui en résulte pèse également sur le sentiment des investisseurs. C’est ce qui ressort de la publication du dernier Baromètre des investisseurs d’ING.
Seuls 18 % des investisseurs pensent que la situation économique en Belgique s’améliorera dans les mois à venir. En outre, la moitié des personnes interrogées pensent que le marché boursier belge va encore s’affaiblir au cours des prochains mois. Ainsi, plus de la moitié des investisseurs sont inquiets pour leur niveau de vie, même s’ils restent optimistes à plus long terme.
À 69, le baromètre des investisseurs ING se rapproche à nouveau du point bas de mars 2022 (66) et se situe en dessous de son niveau neutre (100) pour le cinquième mois consécutif.
Sous le point de congélation
Le sentiment des investisseurs est désormais en dessous du point de congélation, avec seulement 16 % des personnes interrogées affirmant que la situation économique en Belgique s’est améliorée au cours des derniers mois. L’optimisme n’est pas encore le mot d’ordre pour les mois à venir, puisque seuls 18 % des répondants s’attendent à une réelle amélioration.
La prudence est également de mise sur les marchés boursiers, puisque la moitié des investisseurs belges pensent que la bourse belge va continuer à baisser dans les prochains mois. 24 % pensent que le moment est venu d’augmenter le niveau de risque des portefeuilles.
Ils ne sont pas non plus très optimistes en ce qui concerne les obligations, car les investisseurs se sont habitués aux taux d’intérêt extrêmement bas de ces dernières années et ont désormais pris peur. La tendance ne s’est pas encore inversée.
Entre une inflation en hausse, un resserrement de la politique monétaire et un contexte économique et géopolitique incertain, les investisseurs semblent un peu perdus en ce moment. Les avis sont également très partagés sur le fait de savoir si c’est le bon moment pour investir dans les secteurs défensifs : 26% pensent que c’est le bon moment, 41% ont une position neutre et 29% ne pensent pas que c’est le bon moment.
Futur
En raison de la situation économique et financière difficile à court terme, 53 % des investisseurs sont inquiets pour leur niveau de vie. Cette proportion s’élève à 64 pour cent chez les francophones (46 pour cent chez les néerlandophones).
À long terme, cependant, les investisseurs ne sont pas aussi pessimistes. À plus long terme, cependant, 37 % des investisseurs restent optimistes. Ils pensent que leur situation financière dans dix ans sera bien meilleure qu’aujourd’hui (32 % des néerlandophones contre 43 % des francophones). Seuls 23 % pensent le contraire. Les jeunes sont les plus optimistes : ils considèrent la période difficile actuelle comme une turbulence temporaire et non comme le début d’une longue période de déclin.