Les individus sont de plus en plus conscients de l’impact durable de leurs choix, des lieux où ils font leurs achats, de leur alimentation, de leurs habitudes de voyage. Mais comment les principes de durabilité influencent-ils les décisions d’investissement et par quoi cela se traduit-il concrètement ?
Schroders a interrogé les investisseurs belges [1] pour connaître leur point de vue sur la durabilité et déterminer ce qu’ils attendent des entreprises.
Volonté d’investir dans des placements qui ne compromettent pas les convictions personnelles
Investir dans des fonds durables pour contribuer à un monde plus durable est de plus en plus courant en Belgique. En 2020, 44 % des investisseurs belges interrogés ont déclaré investir dans des fonds d’investissement durables, par opposition aux fonds qui ne tiennent pas compte des facteurs de durabilité. En 2018, seuls 35 % des investisseurs belges avaient donné une réponse semblable.
L’étude a révélé que la majorité (81 %) des investisseurs belges souhaitent investir dans des fonds qui ne compromettent pas leurs convictions personnelles. En outre, les résultats obtenus indiquent que cette opinion peut varier d’une génération à l’autre. En Belgique, les investisseurs de la génération X [2] sont plus susceptibles de sacrifier leurs convictions personnelles sur l’autel du rendement si celui-ci est potentiellement plus élevé (38 %). Fait rassurant, au total, 88 % des milléniaux belges n’investiraient pas au détriment de leurs convictions personnelles. Sur le plan démographique, environ 16 % des baby-boomers et 38 % des personnes appartenant à la génération X en Belgique pourraient renoncer à leurs convictions personnelles au profit de rendements plus élevés.
Près d’un cinquième (19 %) de celles et ceux qui se considèrent comme ayant des connaissances « expertes/avancées » en matière d’investissement sont nettement plus susceptibles de troquer leurs convictions personnelles contre de meilleurs rendements, contre 12 % des investisseurs « débutants/novices ».
Motivation à investir durablement
Qu’est-ce qui motive les investisseurs belges à opter pour l’investissement durable ? Pour 46 % des investisseurs belges, l’attrait de l’investissement durable réside dans son impact environnemental plus large, tandis que 35 % d’entre eux ont mis en avant son potentiel de rendements supérieurs.
Les investisseurs belges de niveau expert/avancé sont les plus nombreux à penser que les investissements durables présentent le meilleur potentiel de rendements (37 %). Les investisseurs belges débutants/novices sont les moins enclins à penser que de tels investissements donneront des résultats décevants (12 %).
Besoin d’informations
Le secteur de l’investissement pourrait déployer davantage d’efforts pour satisfaire l’appétit des investisseurs pour les investissements durables. La communication est essentielle, 90 % des personnes interrogées déclarant avoir besoin de plus d’informations pour les rassurer sur le caractère durable de leurs placements. Les avis sont partagés entre les investisseurs quant à la provenance de ces informations, 46 % des personnes interrogées déclarant qu’elles relevaient de la responsabilité de tiers indépendants et 44 % souhaitant que les éclaircissements proviennent directement du fournisseur de l’investissement.
Responsabilités associées au changement climatique
La lutte contre le changement climatique relève de la responsabilité de tous, mais les gestionnaires d’actifs et les principaux actionnaires sont les moins concernés, selon les investisseurs belges.
Les avis sont partagés entre les investisseurs quant à la manière dont les gestionnaires d’actifs doivent relever les défis posés par le secteur des énergies fossiles. 40 % des investisseurs belges ont déclaré que les gestionnaires devaient se désengager des entreprises évoluant dans ces secteurs afin de limiter leur capacité de croissance. En revanche, plus d’un quart (28 %) ont déclaré que les gestionnaires devaient rester investis afin de susciter des changements.
En outre, les investisseurs belges ont déclaré que les trois principaux « comportements » sur lesquels les entreprises devaient axer leurs efforts étaient leur responsabilité sociale, l’attention portée aux questions environnementales et le traitement de leur personnel.
Wim Nagler, directeur des ventes Belgique et Luxembourg chez Schroders, conclut en ces termes : « Il est particulièrement encourageant de constater que de nombreux investisseurs estiment aujourd’hui que l’investissement durable ne doit pas se faire au détriment de la performance. Ils souhaitent que leurs valeurs se reflètent dans leur manière d’investir.
Nous savons par expérience que la performance et le rendement des investissements n’ont pas à être mutuellement exclusifs. Il est de plus en plus évident que l’investissement durable peut donner lieu à de meilleurs résultats à long terme. La communication est donc essentielle ; les investisseurs doivent comprendre ce qu’investir de manière durable signifie et implique réellement. Il s’agit d’un objectif central pour Schroders ; travailler en étroite collaboration avec nos clients afin de s’assurer que nous répondons à leurs besoins et objectifs d’investissement durable. »