Frank Vranken
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Pour les spécialistes de Puilaetco Dewaay Private Bankers, les actions doivent rester privilégiées dans les portefeuilles diversifiés, avec une préférence pour le Japon et les marchés émergents. En Europe, les valeurs défensives bien capitalisées et les sociétés immobilières devront être privilégiées, tandis que l’obligataire reste peu attractif.

Les spécialistes de de Puilaetco Dewaay Private Bankers ont annoncé leurs attentes pour l’année 2019. Christophe Van Canneyt (Chef économiste) souligne que l’économie américaine fait face à un problème d’endettement qui constitue « un talon d’Achille », avec un déficit budgétaire qui devrait fortement augmenter et un taux d’endettement qui dépasse 105% du PIB dans un contexte proche de la surchauffe au niveau de l’activité économique. 

Soutien chinois

« C’est le niveau le plus élevé atteint depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et il pourrait grimper jusqu’à  125% du PIB si l’économie vient à ralentir fortement ». En outre, les effets du plan fiscal de Donald Trump devraient s’atténuer à partir du second semestre 2019, et la hausse des taux commence à avoir un impact marqué sur le marché immobilier américain. « Ce phénomène entraîne  également une hausse des intérêts payés par les entreprises, qui vont devoir progressivement écouter davantage leurs créanciers que leurs actionnaires »

Pour 2019, Christophe Van Canneyt souligne que l’environnement externe ne sera pas spécialement favorable pour l’économie européenne, qui dépend fortement des exportations pour alimenter sa croissance. « Le ralentissement européen est aussi lié aux difficultés pour trouver de la main d’œuvre, et nous tablons donc sur une activité économique qui devrait retomber vers son taux de croissance structurel (entre 1 et 1,5%) ». 

Enfin, pour ce qui est de la Chine, il s’attend à ce qu’un accord soit trouvé avec l’administration américaine, tandis que les mesures visant à stimuler l’économie devraient permettre le maintien d’un taux de croissance officiel supérieur à 6%.

Dichotomie

Pour ce qui est de la politique d’investissement, Frank Vranken (Chef stratégiste) souligne tout d’abord le caractère exceptionnellement négatif de l’exercice 2018. «La croissance des bénéfices et la baisse des cours a entraîné une compression des valorisations, de sorte que beaucoup de mauvaises nouvelles semblent avoir été intégrées dans les cours. La bonne nouvelle, c’est qu’il est historiquement très rare d’avoir deux années consécutives de baisse des valorisations ».

Il souligne toutefois qu’il existe une dichotomie importante entre les attentes des marchés boursiers (qui tablent sur une croissance bénéficiaire de 10% pour 2019) et les marchés obligataires (qui sont beaucoup plus prudent sur l’évolution sous-jacente de la croissance économique). « Nous pensons que les marchés sont aujourd’hui trop pessimistes par rapport à ce que nous observons dans l’économie. Par le passé, les marchés obligataires ont toutefois souvent été en avance par rapport aux marchés boursiers ».

Emergents 

Et en Europe, les primes de risque sont aujourd’hui à des niveaux historiquement élevés, ce qui suggère un contexte qui pourrait être plus favorablement pour les investisseurs».  Il souligne toutefois qu’il est important de rester sur des valeurs défensives, en visant les sociétés affichant une bonne qualité du bilan. Dans cette optique,  Frank Vranken souligne également les perspectives favorables pour les sociétés immobilières dans un contexte où l’inflation sera structurellement plus basse, avec des taux resteront bas.

« Avec les rendements qui sont dégagés par ces sociétés, l’immobilier coté restera une alternative attractive aux placements obligataires ».

« Pour 2019, notre allocation sur les marchés boursiers privilégie les marchés émergents et le Japon.». Frank Vranken (photo) souligne également que les marchés financiers chinois vont enregistrer un important afflux de capitaux suite au relèvement de leurs poids dans les grands indices internationaux. « Tous les fonds passifs vont devoir relever leur exposition sur la Chine ». A l’inverse, il reste très prudent sur les perspectives offertes par les marchés obligataires, en dehors des obligations émergentes en devises locales. 
 

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