Gold bars
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Les investisseurs devraient déplacer l’allocation de leur portefeuille des titres à rendement négatif vers l’or. En termes relatifs, l’or offre une diversification plus attrayante et plus efficace que les obligations. 

C’est ce qu’affirme Quintet, le nouveau nom de KBL European Private Bankers, dans ses perspectives pour 2020. La banque privée est positive quant aux alternatives et adopte une surpondération en or aussi bien à court qu’à plus long terme. 

La banque fait l’éloge du rôle stratégique que le métal précieux peut jouer dans les portefeuilles et affirme que les investisseurs considèrent l’or comme une ‘nouvelle devise’ en raison des taux d’intérêt négatifs du marché monétaire. 

Au cours des dix premiers mois de l’année 2019, plus de 20 milliards de dollars ont été investis dans des ETF or, ce que Quintet estime justifié. « Nous nous trouvons dans une période de politique monétaire extrêmement accommodante. Le nombre de banques centrales qui ont réduit les taux d’intérêt en 2019 n’avait pas été aussi élevé depuis la crise financière mondiale. Par conséquent, les rendements obligataires attendus ont baissé. Le volume croissant de titres de créance à taux d’intérêt négatif rend l’or plus attrayant et plus efficace que les obligations en termes de diversification. Il est donc conseillé d’accorder une plus grande attention à l’or dans l’allocation du portefeuille. »

La banque affirme en outre que le World Gold Council s’attend à ce qu’après avoir acheté pour le montant record de 23,8 milliards de dollars en or au cours des neuf premiers mois de l’année 2019, les banques centrales augmentent encore leurs réserves à titre d’assurance contre l’incertitude géopolitique et les tensions commerciales. « L’activité des banques centrales devrait soutenir les cours de l’or. » 

Cinq questions

Quintet examine cinq questions clés pour les investisseurs en 2020, présentant à la fois le point de vue consensuel et remettant en question les idées reçues :

1.    Après le plus long cycle de croissance de l’histoire, l’expansion de l’économie américaine va-t-elle se poursuivre ?
2.    L’Europe peut-elle résoudre ses problèmes structurels et prospérer en évitant le risque de la ‘japonisation’ ?
3.    Dans quelle mesure la guerre commerciale mondiale pèsera-t-elle sur la croissance mondiale ?
4.    Les banques centrales peuvent-elles recourir à la politique monétaire pour soutenir l’expansion économique ?
5.    Comment les marchés réagiront-ils au résultat des élections présidentielles américaines ?
Passant en revue les perspectives des marchés d’actions, le stratège en chef Bill Street a déclaré : « Alors que de nombreux investisseurs sont convaincus que l’année 2020 sera marquée par d’importants mouvements de correction, nous pensons que les actions peuvent continuer à produire des performances positives ». Il souligne les perspectives prometteuses des États-Unis et de marchés émergents comme la Chine, l’Inde et l’Europe de l’Est. Les secteurs historiquement solides de l’informatique et de la santé, qui continuent à bénéficier de moteurs de croissance structurels, lui semblent particulièrement attrayants.

Les investisseurs obligataires, en revanche, connaîtront une nouvelle année difficile, bien que les obligations d’entreprises et les titres de créance des marchés émergents soient susceptibles d’offrir de meilleures performances, déclare le Group Chief Investment Officer de Quintet, qui se dit optimiste quant aux obligations européennes à haut rendement et à la dette des marchés émergents libellée en monnaie locale.

Diversification

Compte tenu de la volatilité sur les marchés et de l’incertitude qui règne sur le plan géopolitique, la diversification est devenue un facteur clé de réduction du risque au sein des portefeuilles, a précisé Street. « En raison de leur faible corrélation historique avec la performance des actions et des obligations, les placements alternatifs peuvent jouer un rôle important dans la réalisation de ces avantages, notamment lorsqu’il s’agit de se diversifier en délaissant les stratégies Long-Only au profit d’approches Global Macro et Market Neutral », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le pétrole, Street anticipe un maintien de la pression sur les prix dans la mesure où les avantages en termes de coûts et la demande se tarissent. Bien qu’optimiste à l’égard du yen japonais, de la livre sterling et de la couronne norvégienne, il observe qu’une allocation élevée en liquidités peut freiner la performance du portefeuille. Il juge donc opportun de réaffecter une partie des avoirs liquides vers des obligations de grande qualité et à courte duration ou d’envisager une allocation plus élevée en or.

En effet, les cours de l’or, qui ont fortement augmenté en 2019, devraient être étayés en 2020 par la poursuite des achats des banques centrales. « Le volume croissant de titres de créance à rendement négatif rend l’or relativement plus attrayant et plus efficace que les obligations en termes de diversification », a-t-il conclu.
 

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