Bart Horsten en Rishma Moennasing, Rabobank
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Rabobank opte pour une approche révolutionnaire dans la gestion de ses plus de 50 milliards d’euros d’actifs investis : avec BlackRock, elle fait appel à un gestionnaire institutionnel, qui développera des fonds de mandats.

Sur la base des critères fixés par Rabobank, BlackRock sélectionne les gestionnaires de mandats finaux au sein des fonds. Rabobank reste cependant responsable des investissements de ses clients au niveau du portefeuille.

Tel est ce que déclarent Bart Horsten, directeur Wealth Management, et Rishma Moennasing, lead Manager Funds & Sustainability, de Rabobank lors d’un entretien avec la plateforme sœur Fondsnieuws.

L’idée d’une telle approche, qui présente de fortes similitudes avec la manière dont les fonds de pension font actuellement gérer leurs actifs aux Pays-Bas, est née il y a quelques années au sein de la banque coopérative. 

« Nous voulions rester indépendants » 

L’idée d’une telle approche, qui présente de fortes similitudes avec la manière dont les fonds de pension font actuellement gérer leurs actifs aux Pays-Bas, est née il y a quelques années au sein de la banque coopérative. 

Au fil des ans, Rabobank a discuté avec de nombreux acteurs du marché, dont BlackRock, et décidé d’opter pour ce modèle en raison de considérations telles que la gestion des coûts et des risques. Selon Bart Horsten, il était également important que Rabobank ne veuille pas être ou lancer un gestionnaire de fortune.

« Nous voulons rester indépendants et ne voulons donc pas demander de licence de gestion de fortune », explique Horsten. « Une autre raison importante est de pouvoir mettre en œuvre notre propre politique de développement durable au sein des fonds dans lesquels nous investissons. Aujourd’hui, nous dépendons toujours de la politique de développement durable des gestionnaires de fortune », déclare Moennasing. Avec cette nouvelle stratégie, la banque va encore plus loin dans sa mission ‘Growing a better world together’.

En tant qu’agence de gestion de fonds de pension 

Dans cette nouvelle constellation, Rabobank a opté pour une approche comparable à celle d’une agence de gestion de fonds de pension. Cela signifie que la vision économique, l’allocation d’actifs, la politique de développement durable et les exigences imposées aux mandats incombent à Rabobank. La banque joue également un rôle consultatif pour la shortlist des gestionnaires de mandat et la sélection des gestionnaires, BlackRock étant responsable de la nomination des gestionnaires de mandat et des mandats regroupés dans les fonds.

Horsten et Moennasing rapportent que Rabobank continuera de travailler avec une approche core-factor-satellite et que BlackRock créera pour plus de 10 stratégies des fonds d’investissement composés des mandats sous-jacents. Les fonds seront enregistrés aux Pays-Bas. 

« Une approche unique avec laquelle Rabo ouvre la voie » 

C’est la première fois aux Pays-Bas qu’un acteur majeur du marché wholesale opte pour une solution institutionnelle. Monique Donders, responsable des Pays-Bas chez BlackRock, qui est présente à l’entretien, affirme qu’il s’agit d’une approche unique. « Rabobank ouvre ainsi la voie non seulement aux Pays-Bas, mais aussi en Europe. À plus long terme, nous nous attendons à ce que cela fasse école, y compris ailleurs en Europe. » Sur le marché, cette évolution est considérée comme une nouvelle preuve du rapprochement croissant entre le wholesale et l’institutionnel aux Pays-Bas. 

Ce fut un processus de longue haleine, déclare Horsten. La banque cherchait un moyen d’investir mieux et de manière plus durable le montant croissant des actifs sous gestion investis. « Ce faisant, nous voulions rester indépendants et garder le contrôle, sans avoir à diriger notre propre division de gestion d’actifs. Le nombre de modèles alors disponibles est limité. Nous avons décidé d’opter pour une solution basée sur des mandats, présentée sous forme de fonds. »

La banque ne donne pas de chiffres précis, mais on parle d’externaliser la gestion de portefeuille pour ‘une grande partie’ des actifs investis, soit environ 50 milliards d’euros. « Nous nous attendons à ce que ce volume augmente encore davantage, car les gens doivent de plus en plus se constituer leur propre capital », ajoute Horsten.

Gérer soi-même un actif aussi important est un défi opérationnel, explique Horsten, mais chez Rabo, le principal problème était que les fonds d’investissement de détail étaient trop petits. « Dans certains fonds, Rabobank représentait un pourcentage élevé des actifs investis, parfois plus de la moitié. Ce qui cause des difficultés lorsqu’on veut en sortir. Peu à peu, nous commencions à en ‘souffrir’. »

 

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