Richard Wiseman, Goldman Sachs
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Investir dans une génération semble être un choix typique. En effet, dans quoi investit-on alors ? Un fonds Goldman Sachs construit sur les millennials prouve que cela peut réellement offrir un rendement intéressant.

« Un groupe démographique qui influence la génération précédente comme la génération suivante et possède un patrimoine croissant. Où vont-ils placer leur argent dans un proche avenir ? Investissez dans les entreprises qui rendent cela possible. »

Tel est ce qu’affirme Richard Wiseman, gestionnaire de portefeuille client du fonds Goldman Sachs Global Millennials Equity, qui se situe depuis le début de l’année à un rendement de 12,6 % et s’est classé plus tôt dans l’année premier dans un top 5 Morningstar.

Wiseman s’exprime lors du Fund Seminar à Maarssen, où plusieurs sociétés de fonds partagent leurs points de vue avec des gestionnaires d’actifs et autres pairs du secteur.

« Les millennials, ne sont-ils pas ces types désintéressés avec les cheveux relevés en chignon et uniquement préoccupés par la préparation de leur prochain voyage en sac à dos ? » Wiseman reçoit régulièrement la question, et réexplique à chaque fois que le ‘millennial’ n’est ni un type de personne, ni un trait de caractère : il s’agit d’une génération de 2,3 milliards de personnes dont les revenus ont déjà dépassé ceux de la génération précédente et dont les habitudes de dépenses causent des perturbations dans diverses industries.

Genomics

En même temps, c’est un groupe dont le pouvoir d’achat peut façonner la quatrième révolution industrielle par le choix de certains produits ou services. La génération dépense principalement en technologie et lifestyle : voyages, appareils aspirant à la 5G, nouvelle voiture (électrique).

Dans l’intervalle, les premiers millennials commencent à avoir des enfants, et font aussi des choix différents de ceux de la génération précédente dans ce domaine. De nombreuses mères chinoises optent par exemple pour le lait sans protéines, et des changements majeurs se profilent également dans le domaine de la santé et des biotechnologies. Wiseman cite la génomique, un développement qui, selon lui, pourra dans le futur permettre aux parents de choisir le sexe et la couleur des yeux de leur enfant, mais aussi d’éliminer des maladies.

Stratégie

Le fonds de 30 millions de dollars de Goldman Sachs - 80 millions de dollars dans l’ensemble de la stratégie - investit dans 48 actions différentes d’entreprises provenant pour environ 50 % du secteur de la technologie et 50 % du secteur du lifestyle.

Plus spécifiquement, il s’agit souvent d’entreprises axées sur les préférences des millennials plutôt que sur des résultats spécifiques. Cela signifie que Wiseman préfère avoir dans son portefeuille une entreprise qui développe des composants pour véhicules électriques plutôt qu’une marque de véhicule spécifique. « Nous n’optons pas pour des investissements au résultat binaire, avec seulement deux issues possibles. »

Afin de déterminer quelles entreprises doivent être concernées, les gestionnaires de fonds n’entament pas de discussions avec les millennials proprement dits. Ils laissent ce soin aux entreprises dans lesquelles ils investissent. Ils préfèrent quant à eux examiner la stratégie et l’horizon à long terme des entreprises de l’univers d’investissement du fonds, et déterminer si celles-ci sont suffisamment axées sur la génération Y.

Cet univers d’investissement peut changer à tout moment. En effet, lorsqu’un fonds technologique continue d’investir dans des entreprises technologiques, il doit croître au même rythme que le groupe autour duquel il a été constitué. En vieillissant, les millennials auront des habitudes de dépenses différentes. Wiseman : « Alors que notre portefeuille présente actuellement un biais technologique, dans dix ans, il pourrait bien s’agir des soins de santé et de la garde d’enfants. Notre tâche est de répondre à un monde imprévisible. »

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