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Les marchés émergents ont déçu au troisième trimestre. Plombée par un flux de mauvaises nouvelles, la Chine s’est enfoncée dans le rouge. Le Brésil a affiché une performance plus négative encore.

La sphère émergente a signé un troisième trimestre décevant. Le MSCI Emerging Markets a abandonné près de 6 %, contrastant fortement avec la progression de plus de 2 % du MSCI World. Depuis le début de l’année, les marchés émergents n’ont gagné que 4 %, tandis que les marchés développés connaissaient une avancée supérieure à 19 %.

La Chine a été l’un des cancres de la sphère émergente, avec un recul de plus de 16 % au troisième trimestre. Cette faiblesse s’explique en premier lieu par le durcissement de la réglementation dans l’empire du Milieu. Certains secteurs, en particulier, sont dans le viseur des autorités : l’éducation a été particulièrement ciblée, et l’action TAL Education a abandonné 94 % en quelques mois. Le secteur des jeux a aussi fait les frais de ce tour de vis. La principale victime a été Tencent, mais Meituan Dianping et Alibaba n’ont pas été épargnés non plus.

Ces décisions montrent que les autorités chinoises ne sont pas prêtes à laisser le champ libre aux acteurs du marché, mais tiennent toujours les rênes et interviennent quand elles le jugent nécessaire. Et en contrepartie, elles acceptent de petites fluctuations à court terme sur les marchés d’actions.

Le contexte de marché, déjà troublé, a encore été plombé par la mise en place de nouvelles restrictions sanitaires, les craintes liées aux perturbations de la chaîne logistique et leurs répercussions sur l’industrie, en août, ainsi que les pénuries d’électricité. Les opérateurs se sont aussi inquiétés des risques financiers systémiques liés à un possible effondrement du géant immobilier Evergrande, mais aussi de certains de ses concurrents.

Mais la Chine ne s’est pas pour autant classée dernière : la Bourse brésilienne a fait encore pire, signant une perte de plus de 18 % sur le troisième trimestre. Le marché a surtout pâti de l’inflation, qui dépasse toujours l’objectif fixé par la banque centrale, si bien que cette dernière a relevé les taux. La croissance du PIB au deuxième trimestre a également déçu.

Le top 5 de la semaine reprend les fonds de la catégorie Morningstar des actions des marchés émergents, sur la base de leurs performance entre début janvier et fin septembre 2021.

Le fonds Schroder ISF Emerging Markets Value, qui s’était déjà classé premier au premier semestre, a conservé sa position de tête. Lancé en septembre 2020, il est géré par Juan Torres et Vera German, tous deux très expérimentés en tant qu’analystes, mais bien moins en tant que gérants. Le fonds investit dans des actions dont le cours a plongé. Le portefeuille met donc l’accent sur les titres valeur et a donc tiré profit du retour en grâce de ce style en 2021, tout comme d’autres fonds du classement. En outre, la sélection judicieuse des titres, avec notamment Dongyue Group (+232 %), MTN Group (+142 %) et Gazprom (+94 %) a permis au portefeuille de générer un excellent rendement.

Le deuxième fonds du classement, l’ETF de WisdomTree, investit de manière passive, tandis que le troisième, le RAM Systematic Emerging Markets Equities, se positionne sur les marchés émergents selon un modèle quantitatif qui recherche en permanence des opportunités. 

Belgique :

 

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