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Depuis l’éclatement de la crise du coronavirus, les investisseurs institutionnels s’intéressent encore plus expressément aux fonds durables. Cependant, la gestion des risques s’avère être un défi majeur, ainsi que le montre une étude du gestionnaire d’actifs Schroders.

Depuis l’éclatement de la pandémie, environ la moitié des investisseurs institutionnels accordent plus d’attention à l’investissement durable. Cette opinion est particulièrement forte en Europe, où 62 % des investisseurs institutionnels accordent une plus grande importance à l’investissement durable en raison de la crise du coronavirus. C’est ce qui ressort de l’Institutional Investor Study réalisée par le gestionnaire d’actifs Schroders sur la base d’une enquête mondiale menée auprès de 750 personnes. « La pandémie a touché tous les aspects de la vie et l’investissement durable ne fait pas exception. Suite à la pandémie, les investisseurs veillent désormais davantage à ce que leurs actifs soient investis de la manière la plus durable possible. L’économie mondiale est encore loin du niveau pré-pandémie, mais un grand nombre des personnes interrogées estiment que la reprise doit être durable », déclare Andy Howard, responsable mondial de l’investissement durable chez Schroders.

Points sensibles

Pourtant, les investisseurs institutionnels voient encore plusieurs défis à relever en matière d’investissement durable. Le greenwashing reste le problème le plus épineux : 59 % des personnes interrogées l’ont cité comme le principal obstacle, soit presque autant que l’année dernière. En outre, 46 % des investisseurs à travers le monde doutaient qu’il soit même possible de mesurer et de gérer les risques liés à l’investissement durable. Ce chiffre est nettement supérieur aux 33 % de l’année 2020. Le manque de transparence constitue également une préoccupation plus importante pour 53 % des investisseurs institutionnels. Howard : « Il est clair que les gestionnaires d’actifs ont encore du pain sur la planche pour soutenir ce changement. Ils doivent veiller à ce que les doutes ou les hésitations des clients en matière d’investissement durable soient complètement dissipés par la fourniture de rapports et d’informations de plus en plus clairs. »

Rendement

La conviction que l’investissement durable a un impact négatif sur les rendements semble s’estomper dans l’intervalle. Cette crainte s’est apaisée pour la quatrième année consécutive. Quelque 38 % des investisseurs institutionnels ont des doutes quant au rendement de l’investissement durable, contre 48 % en 2019. Howard : « Depuis des années, nous sommes convaincus qu’investissement durable et forte focalisation sur un rendement solide ne sont pas incompatibles. Mieux encore, une politique de durabilité bien pensée et bien réfléchie constitue la base des rendements à long terme. »

Perspectives

L’étude de Schroders a également sondé les attentes en matière de rendement. Celles-ci ont augmenté au cours de l’année écoulée, dans la perspective de la période post-pandémie. Ainsi, 82 % des investisseurs espèrent obtenir un rendement annuel d’au moins 4 % au cours des cinq prochaines années. Il y a un an, 72 % des investisseurs pensaient atteindre ce rendement. En outre, 47 % s’attendent même à obtenir un rendement annuel moyen supérieur à 6 %, contre 35 % seulement il y a un an. Le groupe des investisseurs ultra-positifs qui tablent sur un rendement annuel de plus de 9 % a également pris encore un peu d’ampleur : leur part est passée de 5 % en 2020 à 13 % en 2021. « L’amélioration des perspectives de croissance mondiale a clairement un effet. Dans le même temps, les investisseurs commencent à s’inquiéter d’une réduction de la liquidité due à un resserrement de la politique monétaire. Cela pourrait alimenter les craintes d’inflation, même si les taux d’intérêt ultra-bas devaient se maintenir », déclare Keith Wade, économiste en chef chez Schroders.

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