Keith Wade, Schroders
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Pour la première fois depuis septembre 2016, Schroders a revu ses prévisions concernant la croissance économique mondiale, en raison du faible début d’année pour de nombreuses économies, de l’augmentation du prix du pétrole et de l’inquiétude grandissante quant aux relations commerciales entre les États-Unis et la Chine. 

C’est ce qu’écrit Keith Wade, du gestionnaire de fonds, dans un rapport de marché. Les prévisions de croissance de Schroders sont passées de 3,5 pour cent à 3,4 pour cent.  

L’économiste en chef s’attend à ce que les tensions commerciales se poursuivent en 2019 et fassent pression sur les investissements dans le commerce et le capital, même en l’absence de guerre commerciale totale. 

Wade estime que l’économie mondiale se trouve toujours dans la phase d’expansion ou de reflation du cycle, mais qu’une direction plus « stagflationnaire » sera prise fin 2018, ce qui diminuera la croissance économique et fera grimper l’inflation. 

Actions

Schroders a également perdu de son optimisme pour ses prévisions concernant les actions : elles sont désormais neutres en raison du climat susmentionné et des prévisions revues à la baisse concernant la croissance économique mondiale et les bénéfices, combinées à une raréfaction des liquidités mondiales. Un certain nombre d’évolutions politiques constitue en outre, selon le gestionnaire, un défi pour les actions. 

Celui-ci a réduit son exposition aux marchés procycliques tels que le Japon et l’Europe hors R.-U. et revu sa position sur les marché émergents. Désormais, Schroders se montre « positif » quant aux actions des marchés émergents, contre « très positif » auparavant.

L’optimisme de Schroders reste inchangé pour ce qui concerne les États Unis. « C’est là que l’économie reste la plus résiliente en termes de croissance et de dynamisme des bénéfices », explique le gestionnaire. Il s’attend à ce que l’Europe hors R.-U., le Pacifique hors Japon et le Japon réalisent des performances dans la lignée des actions mondiales. 

Matières premières

Schroders se montre toutefois très optimiste pour ce qui concerne les matières premières, et particulièrement l’énergie et les métaux industriels. Le climat conjoncturel est d’un grand soutien, conclut le gestionnaire. La demande pour ces marchandises continue d’augmenter, et l’offre reste disciplinée pour certains segments de matières premières. 
 

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