Magere Hein
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Le niveau élevé de la dette mondiale en pourcentage est l’une des principales préoccupations pour l’économie mondiale. Tel est ce qu’affirment les spécialistes obligataires de la ‘Global Fixed Income Study’ du gestionnaire d’actifs américain Invesco.

L’étude annuelle repose sur des entretiens avec 145 experts en obligations et CIO en Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), en Amérique du Nord et en Asie, avec un actif total sous gestion de 14 100 milliards de dollars.

Pas moins des trois quarts des investisseurs interrogés estiment que le niveau élevé de la dette publique pourrait déclencher une nouvelle récession ou une crise du marché. Compte tenu de ces risques, 60 % des investisseurs obligataires s’attendent à ce que les primes de risque augmentent au cours des trois prochaines années.

Le risque que les banques centrales augmentent trop rapidement les taux d’intérêt est estimé nettement plus faible : moins d’un investisseur sur trois redoute ce scénario. Les tensions géopolitiques, une crise du marché immobilier ou l’effondrement de la zone euro figurent également au bas de la liste des préoccupations des investisseurs à revenu fixe.

Parmi les investisseurs interrogés, 44 % pensent qu’une correction ‘significative’ est possible. Mais les investisseurs américains sont nettement plus pessimistes : près de six sur dix s’attendent à une correction significative du marché, 56 % s’inquiètent d’une forte hausse de l’inflation et près de la moitié (48 %) redoutent une hausse trop rapide des taux d’intérêt par les banques centrales.

Dans la région EMEA, pas plus de 10% veulent augmenter la pondération des obligations chinoises au cours des trois prochaines années, un contraste criant avec l’Amérique du Nord, où près de 60 % des investisseurs interrogés veulent investir davantage dans des obligations chinoises.

Nick Tolchard, responsable d’Invesco Fixed Income EMEA, commente les résultats de l’étude dans une réaction : « La politique américaine a probablement contribué aux perspectives pessimistes des investisseurs à revenu fixe nord-américains. La rhétorique accrue du gouvernement Trump concernant le commerce avec la Chine, l’Europe, le Canada et le Mexique ainsi que l’introduction des tarifs douaniers ont grandement influencé l’optimisme. »

« D’un point de vue politique et des marchés, la perception que la Fed demeurait déterminée à cesser de mener une politique de soutien, de même qu’un renversement possible de la courbe des taux, ont contribué à ces préoccupations. »

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