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Les actions chinoises sont chahutées suite aux mauvaises nouvelles et aux inquiétudes. À cet égard, il convient de distinguer les actions A onshore et les actions H offshore. Malgré l’inclusion des actions A dans l’indice MSCI des marchés émergents et les entrées nettes d’argent des investisseurs, ces actions onshore sous-performent les actions H depuis plus de trois ans.

Alors que la Chine a été pendant de nombreuses années la success story des pays émergents, son éclat s’est maintenant terni, déclare Ronald van Genderen, analyste chez Morningstar, dans cet article pour Investment Officer.

La baisse de la croissance, les doutes quant au niveau et à la viabilité du niveau d’endettement ainsi que les conséquences d’une guerre commerciale ne sont que quelques exemples de préoccupations pour les investisseurs en Chine.

Toutes ces inquiétudes ont affaibli les actions chinoises. Cependant, celles-ci ne doivent pas être mises dans le même panier. D’une part, il y a ce qu’on appelle les actions H, autrement dit les actions de sociétés chinoises cotées à la bourse de Hong Kong ou à une bourse étrangère. Et d’autre part, il y a les actions A, qui sont en revanche des actions cotées sur les bourses chinoises continentales, telles que Shanghai et Shenzen.

La distinction entre les deux types d’actions est importante, d’autant qu’elles ont connu par le passé des schémas de rendement très différents. Ainsi, les actions A ont perdu l’année dernière près de -30% (en euros), tandis que les actions H ont limité la perte à -15%. En 2017, avec une hausse de 35 %, les actions H étaient encore les stars parmi les actions des marchés émergents, ce qui n’était cependant pas le cas des actions A, avec une légère hausse de près de 6 %.

Sous-performance malgré l’afflux de capitaux

La sous-performance des actions A par rapport aux actions H perdure depuis plus de trois ans. Ce qui est étonnant compte tenu de l’intérêt croissant des investisseurs pour cette catégorie. Au cours des trois dernières années, les investisseurs ont investi au total de plus en plus d’argent dans des fonds de placement investissant dans des actions chinoises de catégorie A. Les entrées s’élevaient ainsi à 2,5 milliards d’euros en 2018. 

Cette tendance positive est sans doute liée au fait que les actions A MSCI ont été incluses dans l’éminent indice MSCI Emerging Markets et qu’elles augmenteront progressivement leur pondération, encore faible actuellement. Les investisseurs qui utilisent cet indice comme référence seront donc plus ou moins obligés d’investir dans des actions de catégorie A.

Bien que cela n’ait pas encore eu d’effet positif sur les cours des actions A, cela devrait être le cas si l’on en croit l’astrologie chinoise. Avec l’année du cochon qui vient de commencer, les investisseurs attentifs aux présages sont dans de bonnes dispositions. Le cochon est un animal qui porte chance et représente la prospérité et le bonheur.

Dans le top 5 de cette semaine, nous présentons les fonds d’actions chinoises A les plus performants (dont une classe d’actions sans distribution est disponible aux Pays-Bas), le classement étant basé sur la performance des 12 derniers mois.

Aucun fonds du top 5 de cette semaine n’a réalisé un rendement positif au cours des 12 derniers mois. Tous les fonds du top 5 sont des fonds à gestion active et tous ont un portefeuille relativement concentré.

Aberdeen

Le plus concentré est le fonds en première position. Ce fonds d’Aberdeen investit dans seulement 35 actions, dont un peu plus de la moitié dans les dix plus grandes positions. La plus grande position dans le fonds est China International Travel Service Corp, avec une pondération de plus de 8 %. Cette action, avec un plus de près de 40 %, a également été la plus performante du portefeuille l’an dernier.

En cinquième position, nous trouvons Robeco Chinese A-share Equities. Ce fonds est géré par une équipe constituée par Robeco en 2015. L’équipe est spécialisée dans les actions A et basée à Shanghai. Le gestionnaire principal et chef de l’équipe est Jie Lu, soutenu par deux analystes. Ils travaillent également en étroite collaboration avec l’équipe de Robeco à Hong Kong, où Victoria Mio et Arnaut van Rijn sont en charge des stratégies actions chinoises et asiatiques.
 

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