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Les rendements du premier trimestre ont été assez réjouissants. Même si les problèmes logistiques et les inquiétudes concernant les effets secondaires des vaccins ont régulièrement donné un coup de frein à la campagne de vaccination planétaire, et que le nombre de contaminations au coronavirus augmente de nouveau, les investisseurs voient la lumière au bout du tunnel. Le MSCI World a ainsi progressé de 9 % sur les trois premiers mois de l’année.

Une fois retombée l’agitation entourant la prise du Capitole par les partisans de Donald Trump, un passage de témoin en bonne et due forme a eu lieu et Joe Biden est officiellement devenu le 46e président des États-Unis le 20 janvier dernier.

Cerise sur le gâteau, les démocrates ont remporté deux sièges cruciaux pour le Sénat en Géorgie, ce qui permettra au nouveau président d’imposer plus facilement son programme. Et Joe Biden n’a pas tardé : dès son entrée en fonction, il a signé plusieurs décrets revenant sur des décisions prises par Donald Trump, et notamment celle, très controversée, de quitter l’accord de Paris sur le climat. 

Le président démocrate n’a pas non plus oublié l’économie américaine : il a obtenu le feu vert pour un programme de relance massif de 1900 milliards de dollars, suivi par un plan d’investissements dans les infrastructures de 2000 milliards de dollars, financé notamment par une hausse de l’imposition des entreprises et individus fortunés.

Ces plans ont suscité une véritable euphorie sur les marchés financiers ; les secteurs les plus affectés par la pandémie (énergie, matériaux de base et finance) en ont véritablement tiré profit. Et cela a fait le jeu des gérants axés sur la valeur. 

Cependant que les actions jusqu’alors délaissées revenaient sur le devant de la scène, les titres du Trésor américain ont été touchés par une vague de cessions. Sous l’effet des anticipations de redressement vigoureux de l’économie américaine, des nouvelles mesures de relance budgétaire et de la hausse possible de l’inflation, la tendance baissière structurelle du taux américain à 10 ans s’est inversée.

Alors que ce dernier était encore inférieur à 1 % début 2021, il atteignait 1,74 % à la fin du premier trimestre. 

La hausse des taux a pénalisé les actions de croissance, qui avaient tiré les Bourses vers de nouveaux records ces dernières années. Fin 2020, les actions de valeur avaient déjà petit à petit commencé à regagner du terrain sur les titres de croissance, qui les avaient jusque-là largement devancées.

La rotation s’est poursuivie au premier trimestre, malgré l’affirmation de Jerome Powell, le président de la Fed, qui a exclu toute hausse prochaine des taux. L’indice MSCI World Value a ainsi progressé de 14,1 %, contre 4,4 % pour le MSCI World Growth.

Avec cet écart de 9,7 %, les actions de valeur marquent leur troisième plus forte surperformance trimestrielle depuis 1975.

Dispersion

Le tableau sectoriel a été marqué par une très grande dispersion des rendements. Ainsi, l’indice MSCI World Energy a progressé de près de 27 %, après avoir gagné 21 % au quatrième trimestre 2020. La réduction de production de l’Arabie saoudite (1 million de barils par jour) a permis au Brent de s’apprécier régulièrement, passant de quelque 20 dollars le baril en mars 2020 à 64 dollars à la fin du premier trimestre de 2021.

Le secteur technologique est en revanche resté dans l’ombre, avec un rendement légèrement supérieur à 5 % pour le MSCI World Information Technology. Le matériel et les logiciels informatiques ainsi que l’e-commerce ont figuré parmi les lanternes rouges ; au sein du secteur, seuls les semi-conducteurs ont terminé dans le vert. 

Le top 5 des fonds d’investissement de la catégorie Morningstar des actions internationales de grande capitalisation mixtes, établi sur la base de leur rendement au premier trimestre 2021, est dominé par le fonds Ostrica Equities Developed Markets, avec une progression de 18,27 %.

L’objectif du fonds est d’investir dans un portefeuille d’actions de pays développés du monde entier. Les investissements sont répartis sur un grand nombre d’actions et instruments assimilés.

Cette diversification se fait sur la base de la valorisation, de variables fondamentales du bilan, des attentes et de facteurs comportementaux. La thématique sectorielle et régionale joue aussi un rôle important. Sur le plan géographique, près de 54 % des investissements sont effectués aux Etats-Unis. Les 5 principales positions sont Procter & Gamble, Intel, Bank of America, Bayer et Citigroup. 

Le deuxième fonds du classement, le Robeco BP Global Premium Equities, a véritablement souffert de son biais pour les actions de valeur cette dernières années, mais cela n’a pas empêché le gérant, Christopher Hart, d’appliquer sans sourciller son concept éprouvé.

Point d’Apple, d’Amazon, de Facebook ou de Netflix en portefeuille, mais une surexposition à l’énergie, à l’industrie et aux banques. Et cette conviction est payante, avec le net redressement des actions de valeur.

La hausse des cours pétroliers a en effet permis une envolée des positions telles que Diamondback Energy, Pioneer Natural Resources et Marathon Petroleum. Applied Materials, Bank of America et Groupe ING figurent également parmi les positions ayant affiché la plus forte hausse du portefeuille.

Belgique
 

Fund Name

Return (Day to Day) 2021-01-01 to 2021-03-31 EUR

Total Ret Annlzd 3 Yr (Mo-End) EUR

Std Dev 3 Yr (Mo-End) EUR

Morningstar Analyst Rating

Morningstar Rating Overall

ISIN

Ostrica Equities Developed Markets

18.27

5.22

14.15

 

**

NL0010649729

Robeco BP Global Premium Equities

18.12

8.49

20.18

Silver

**

LU0203975437

Harris Associates Global Equity Fund

16.48

5.21

25.30

Neutral

**

LU0389360693

M&G (Lux) Global Maxima Fund

16.46

       

LU2065169174

C&P Funds QuantiX

14.87

3.44

16.85

 

***

LU0357633683

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