Data-analyse
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En 2019, le marché des obligations à haut rendement a largement bénéficié de la recherche de rendement : en raison de la faiblesse des taux d’intérêt, les investisseurs se sont mis en quête de catégories de fonds offrant un potentiel de rendement supérieur et un risque plus élevé. Un risque qu’ils ont pris pour acquis, car dans le climat actuel des taux d’intérêt, il est déjà suffisamment difficile de trouver du rendement.

Bien que 2019 ait été une bonne année boursière pour les investisseurs en obligations à haut rendement, les investisseurs porteront un regard rétrospectif mitigé sur les cinq derniers trimestres. À la fin du quatrième trimestre 2018, nous anticipions toujours une possible récession. Celle-ci ne s’étant pas produite, nous avons assisté à une reprise particulièrement forte au premier trimestre 2019. 

La catégorie Morningstar des obligations mondiales à haut rendement (couverte en euros) a affiché un rendement de 5,05 % au premier trimestre, écrit Jeroen Siecker de Morningstar dans le top 5 de cette semaine. Un rendement qui représente plus de la moitié du rendement annuel. La catégorie non couverte a affiché un rendement de 7,74 % au cours du premier trimestre.

Au deuxième trimestre, les émotions se sont à nouveau enflammées au sujet du conflit commercial entre les deux plus grandes économies du monde, la Chine et les États-Unis, avec un impact négatif sur les chiffres de l’industrie manufacturière. L’Allemagne, en particulier, a été durement touchée et s’est retrouvée techniquement en récession. Comme l’économie américaine connaît une forte demande intérieure, l’industrie manufacturière a connu une brève croissance, avec un indice supérieur à 50.

Cependant, tous les indicateurs n’ont pas affiché de croissance. Ainsi, les ventes au détail ont diminué de 0,2 % au deuxième trimestre. En raison de sa nature défensive, ce secteur est du reste très populaire auprès des gestionnaires de fonds à haut rendement en tant qu’élément à prendre en considération dans le portefeuille, car le risque de récession a augmenté. Malgré un deuxième trimestre mouvementé, les obligations à haut rendement ont affiché un bon rendement global de 1,67 %. Si l’on considère la catégorie Morningstar Eur High Yield bonds, qui reflète bien les obligations européennes à haut rendement, le rendement a été légèrement meilleur, à 1,81 %.

Tout au long de l’année 2019, il était frappant de constater que le taux de change euro/dollar n’a pas connu de mouvements extrêmes. Les devises ont évolué dans une fourchette comprise entre 1,14 et 1,09. Si l’on considère l’évolution des spreads des obligations mondiales à haut rendement, à 380 points de base (en septembre 2019), ceux-ci sont nettement inférieurs à la moyenne historique d’environ 500 points de base. Cela est également valable pour le spread européen de 345 points de base. Comme les deux ont évolué en parallèle, les différences de rendement entre le haut rendement mondial et le haut rendement européen sont les mêmes. Cela s’est également reflété aux troisième et quatrième trimestres, où le marché a présenté une image en grande partie identique à celle du deuxième trimestre.

Néanmoins, le deuxième trimestre n’a certainement pas été sans nouvelles importantes. Les gestionnaires d’obligations à haut rendement qui avaient envisagé le secteur pétrolier à la mi-septembre ont pu profiter de la hausse des prix du pétrole provoquée par l’attaque des raffineries de pétrole en Arabie Saoudite. Avec une augmentation de 8 dollars le baril, l’impact sur le prix du pétrole a été important. Du reste, le secteur de l’énergie aux États-Unis n’est pas un secteur populaire en ce moment. L’industrie du gaz de schiste, qui représente généralement environ 12 % du marché américain du haut rendement, est sous le feu des critiques parce qu’elle est exclue par de nombreux investisseurs sur la base de critères ESG.

Avec un rendement de 9,5 % pour les obligations mondiales à haut rendement couvertes en euros et de 14,36 % pour la variante en dollars, les pertes pour 2018 sont de nouveau plus que compensées.

Pour le Top 5 de cette semaine, les analystes de Morningstar ont examiné les fonds de placement de la catégorie Morningstar Global High Yield bond. Ces cinq fonds ont affiché la meilleure performance en fonction du rendement sur 2019.

La liste est menée par le fonds BNY Mellon Global High Yield. Le fonds T. Rowe Price Global High Yield, géré par Michael Della Vedova, figure également en bonne position sur la liste et bénéficie d’une notation Morningstar Analyst Rating de Silver. Siecker : « Della Vedova et son équipe recherchent des obligations ayant une valorisation attractive à partir d’une approche fondamentale et combinent leur recherche avec l’état actuel de l’économie. Contrairement à de nombreux autres fonds à haut rendement, le fonds peut également investir une petite partie dans des actions ou prendre des positions en dehors de l’indice de référence. »

Le quatrième fonds du top cinq est le fonds Schroder ISF Global High Yield, géré par Martha Metcalf. Siecker : « Elle travaille pour Schroders depuis 2010 et était auparavant Managing Director et Head of US High Yield au Crédit Suisse. Le processus se distingue par la sélection de trois thèmes pour une période de trois à six mois. Le portefeuille est ensuite constitué sur la base de trois composantes au sein du marché du haut rendement : la duration, la position sur la courbe des taux et la sous- ou surpondération de certains secteurs. »

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