La plupart des Belges connaissent le Bel20, l’indice qui reflète les performances de la Bourse belge. Presque tous les pays d’Europe disposent d’un indice d’actions national. Ces derniers sont surtout suivis par les investisseurs particuliers ; les institutionnels lui accordent souvent une importance moindre. C’est pourquoi nous avons choisi ici de donner un aperçu des indices d’actions européens les plus performants.
Les investisseurs désireux de prendre rapidement et simplement la température des Bourses peuvent regarder l’évolution des indices correspondants. Divers indices existent, couvrant différents univers et compilés par différents promoteurs. Les investisseurs institutionnels ont souvent recours aux indices élaborés par FTSE, MSCI ou encore Russell.
Ces baromètres sont souvent privilégiés à leurs homologues locaux, généralement moins faciles à utiliser pour les grands investisseurs. Les indices nationaux sont en effet souvent très concentrés, car ils reprennent uniquement les actions les plus importantes et les plus négociées d’une place boursière, ou simplement parce qu’il s’agit d’un marché très réduit. Outre le nombre relativement faible d’actions reprises dans ce type d’indices, ces derniers sont souvent dominés par une, ou un petit nombre d’entreprises.
Les investisseurs particuliers, qui connaissent généralement moins bien les indices institutionnels, accordent souvent moins d’importance à ces limitations. En outre, ils ont traditionnellement tendance à privilégier leur Bourse locale. Si ce biais national a fortement diminué ces dernières années, nombre de particuliers suivent encore l’indice de leur Bourse pour en déduire l’état des marchés financiers. En Belgique, le Bel20 est donc très réputé.
Mais l’indice de la Bourse bruxelloise n’échappe pas aux inconvénients d’un indice local. Ainsi, il ne compte que 20 actions. Les banques y occupent une part significative (plus de 20 %) ; KBC et ING en sont deux poids lourds. Les holdings sont aussi bien représentées dans le Bel20, avec notamment Ackermans & van Haaren et Sofina.
L’Europe compte au total 51 pays, dont seuls 41 ont un indice boursier propre. C’est bien sûr le cas des grands pays, tels que l’Allemagne, la France ou le Royaume-Uni, mais aussi de pays tels que la Bosnie-Herzégovine, la Moldavie et la Macédoine du Nord. Seuls les tout petits États tels que le Liechtenstein et l’Andorre, ou encore les pays les moins développés (Azerbaïdjan, Kosovo), n’ont pas d’indice national.
Dans le top 5 de cette semaine, nous présentons deux classements. Le premier concerne les performances des indices boursiers sur la période mars 2021 - février 2022. Le deuxième se base sur une période plus longue (trois ans).
Sur la période de douze mois achevée fin février 2022, la Bourse luxembourgeoise a caracolé en tête, avec une avancée de 4,25 % pour l’indice LuxX, composé de dix noms seulement. Parmi eux, cinq font réellement la pluie et le beau temps : Reinetinvest, SES, RTL Group, ArcelorMittal et Aperam, qui pèsent ensemble plus de 92 % de l’indice. Parmi ces cinq titres, Aperam (+36 %) et ArcelorMittal (+44 %) ont surtout brillé.
Le top 5 des trois dernières années fait la part belle à la Scandinavie et aux pays baltes, ainsi qu’à la Suisse. L’Islande a pris la tête du classement, avec un rendement annuel moyen de près de 24 %. L’indice islandais s’établit aujourd’hui autour de 400, mais a été bien plus important par le passé. Mi-2001, il évoluait autour de 1000 et avait amorcé une réelle ascension, tiré par le secteur bancaire, dont Landsbanki est le représentant le plus connu. L’indice a atteint un sommet à quelque 9000 points mi-2007. Le système financier a ensuite vacillé et l’indice a dévissé, s’établissant à 250 points environ un an plus tard.
Malheureusement, les Bourses belges ne figurent dans aucun des deux classements.