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Le family office Truncus, basé à Zele (Flandre orientale), qui se développe de plus en plus en tant que gestionnaire d’actifs/banque privée à part entière, s’est vu accorder les droits de distribution exclusifs pour un fonds d’investissement qui investit exclusivement dans des actions chinoises A locales.

Pieter Van Neste (photo), managing partner de Truncus, revient d’abord sur la turbulente et historique année 2020 : « Nos clients n’ont pas vraiment paniqué. En 2008, par contre, nous avions assisté à un vent de panique. Beaucoup de gens ne savaient alors pas dans quoi ils étaient investis exactement. À l’époque, il y avait également différents fonds spéculatifs qui vendaient des titres reconditionnés, ce qui a directement affecté le secteur financier. Les investisseurs ont beaucoup perdu après cette période de crise, parce qu’ils n’étaient bien souvent pas suffisamment diversifiés. Mais nos clients n’ont pas vendu dans la précipitation en mars-avril et, dans de nombreux cas, ont même encore acheté davantage. En fin de compte, nous avons connu une excellente année, avec un afflux net. » 

Actions chinoises A

Le développement stratégique le plus important de Truncus est cependant qu’ils ont obtenu les droits de distribution exclusifs d’un fonds qui investit dans des actions chinoises A sur les bourses de Shanghai et de Shenzhen. Van Neste : « En pleine crise du coronavirus, nous avons entamé des pourparlers avec la famille d’affaires Desmarais, connue pour être le principal partenaire commercial de la famille Frère. Par le biais de son holding familial (Power Pacific), cette famille avait déjà obtenu en 2005 une licence pour opérer sur la bourse de Shanghai et de Shenzhen. La première entreprise privée à obtenir une telle licence en Amérique était la Fondation Bill & Melinda Gates en 2004. Au cours de cette période, Power Pacific est devenue une société de gestion d’actifs à part entière, et a fait passer ses fonds propres de 25 millions de dollars à l’époque à 690 millions aujourd’hui en investissant dans des entreprises locales cotées en bourse. Le fonds est distribué au Canada par la Royal Bank of Scotland, et Power Pacific nous a autorisés en août à le distribuer en exclusivité au Benelux. 

Nous voulions que nos clients puissent accéder à des entreprises du secteur des biens de consommation et industrielles locales, car c’est là que nous voulons absolument être investis au cours des dix prochaines années. La plupart des indices chinois investissent majoritairement dans des valeurs financières, mais nous n’y sommes pas favorables. Nous nous intéressons également peu aux grands noms de la technologie comme Tencent ou Alibaba, qui ont tendance à être cotés à Hong Kong et ont une orientation plus internationale.

Le fonds fera également partie de notre allocation stratégique d’actifs. Il contient environ 25 titres à haute conviction dans cinq secteurs, ce qui constitue une offre assez unique. Truncus ne propose le fonds que par le biais d’un placement privé avec un minimum de 250 000 euros par investisseur, qui ne convient qu’aux investisseurs dynamiques. »

Panier corona 

Un deuxième développement chez Truncus est la création d’un panier d’‘actions corona’ qui pourraient bénéficier d’une réouverture de l’économie. « Nos analystes et gestionnaires se sont réunis autour de la table pour constituer un panier de titres qui pourraient bénéficier de la reprise post-corona. C’est une position plus tactique. Nous avions commencé en juin 2020 avec une sélection de 25 actions d’entreprises qui avaient chuté de façon spectaculaire en raison de la crise du coronavirus.
L’important était bien sûr de savoir si leur bilan était sain et si elles pouvaient survivre à la crise sans trop s’endetter. Ce panier a maintenant augmenté d’environ 20 à 30 %. »

Numérisation

Enfin, Van Neste attire également l’attention sur le défi de la numérisation chez Truncus. « Pour nous, la numérisation va au-delà d’offrir au client la possibilité de voir son portefeuille en un coup d’œil. Pour nous, il s’agit plutôt de documenter le patrimoine. On peut considérer cela comme le coffre-fort d’un family office. Toutes ces informations sont actuellement répertoriées par client, mais il devient difficile de les structurer sur une plateforme en ligne et d’en faire un véritable coffre-fort numérique. D’autres grandes banques privées s’y sont également mises et c’est une grande aide pour le client lorsque, par exemple, un décès survient dans la famille. Il devient de plus en plus important de pouvoir démontrer l’origine du patrimoine. »
 

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