Tuur Vanderschrick
Tuur Vanderschrick

Comment les jeunes banquiers privés s’épanouissent-ils dans leur carrière ? Quels sont les aspects de leur travail qu’ils préfèrent ou aiment le moins ? Investment Officer a mené l’enquête. Le deuxième volet de la série est consacré à Tuur Vanderschrick (BNP Paribas Fortis), 27 ans.

Tuur est devenu banquier privé chez BNP Paribas Fortis il y a 4 ans et demi. Il coache aussi désormais des équipes.

Pourquoi avez-vous choisi le métier de banquier privé ?

Tuur Vanderschrick : « J’ai toujours été intéressé par le secteur financier. Cette affinité a encore été renforcée par mes études d’économie, car c’est là que j’ai compris que le monde bancaire est en fait le cœur battant de l’économie. C’est aussi un environnement où vous entrez en contact avec de nombreux secteurs et personnes différents, ce qui vous permet d’apprendre beaucoup de choses en peu de temps. »

« L’aspect banque privée m’attire car j’aime guider et aider les clients à trouver des solutions. Un banquier privé n’est plus, depuis longtemps, quelqu’un qui ne parle que d’investissements. Notre attention se porte désormais aussi sur la protection et le transfert d’actifs et sur l’octroi de crédit. Cette diversité rend ce métier très intéressant. »

Avez-vous suivi des formations particulières au sein de la banque ?

« J’ai eu l’occasion de commencer comme stagiaire au sein de la banque, ce qui m’a permis d’explorer différents services. Cela a duré environ neuf mois et ce fut une période très instructive pour un jeune diplômé. En octobre 2020, j’ai commencé à travailler en tant que banquier privé junior. Même après cela, j’ai reçu beaucoup de conseils et de soutien de la part de mes supérieurs et de mes collègues. Chez BNP Paribas Fortis, vous pouvez facilement rendre visite à vos collègues et à vos supérieurs ou appeler rapidement quelqu’un si vous avez une question. »

En tant que jeune banquier privé, êtes-vous plus susceptible de vous voir confier des clients plus jeunes ?

« Nous tenons compte principalement des besoins du client, et pas nécessairement de l’âge du banquier. Il existe des spécialisations au sein de la banque privée, par exemple pour les entrepreneurs, les professionnels et les clients familiaux. Je travaille principalement avec des entrepreneurs et mes clients sont aussi bien de jeunes entrepreneurs prospères que des entrepreneurs plus âgés qui ont déjà dépassé l’âge légal de la retraite, et tous ceux qui se situent entre les deux. »

Travaillez-vous principalement de manière indépendante ou plutôt en binôme avec des banquiers plus expérimentés ?

« Cela dépend de la situation. Comme je travaille avec des entrepreneurs, je collabore souvent étroitement avec des collègues d’autres départements tels que Enterprise Banking. Je m’occupe davantage du patrimoine personnel et mes collègues de l’entreprise. Mais le client ne doit jamais se demander si la question s’adresse plutôt à moi ou à mon collègue du département Enterprise. Il peut nous appeler ou nous envoyer un e-mail et nous nous assurerons ensuite en interne que la bonne personne traite la question. »

Êtes-vous parfois confronté à des préjugés en raison de votre âge ? Comment établissez-vous la confiance avec les clients ?

« Je n’ai jamais vu de clients refuser de travailler avec moi en raison de mon âge. Bien sûr, vous remarquez parfois qu’un client pense que je suis relativement jeune, mais la maturité et les connaissances sont bien plus importantes. Dès que nous commençons à parler et que je peux démontrer mon expertise, la confiance s’installe et l’âge n’est plus un problème. »

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

« Ce que j’aime vraiment dans ce travail, c’est la diversité des solutions que nous pouvons offrir. Élaborer des projets pour des clients et les aider à répondre à des questions qu’ils ne savent pas comment aborder me procure une grande satisfaction. Lorsqu’un client est satisfait de la solution que je lui ai fournie, cela me donne de l’énergie et le sentiment d’avoir apporté une valeur ajoutée. Je mets alors toujours la musique à fond dans la voiture. »

Qu’est-ce qui vous plaît le moins dans votre travail ?

« L’aspect administratif peut parfois être un peu moins intéressant. Heureusement, j’ai une excellente assistante qui me décharge d’une grande partie de ces tâches, et la technologie aide aussi beaucoup à simplifier les processus. »

Comment la technologie a-t-elle modifié votre travail ?

« Au cours des quatre dernières années, la technologie de la banque a énormément évolué dans le bon sens. De nombreuses nouvelles fonctionnalités et applications sont désormais disponibles, tant pour nous que pour les clients. L’utilisation de l’application et des plateformes numériques rend la livraison et la signature des documents beaucoup plus efficaces et sécurisées. J’utilise aussi quotidiennement Microsoft Copilot et nos solutions internes ChatGPT qui, pour être clair, fonctionnent entièrement en interne, aucune information ne sort. »

Comment voyez-vous votre avenir au sein de la banque ?

« Je suis très heureux à la banque et j’ai beaucoup d’opportunités. En plus de mon rôle de banquier privé, je suis désormais également coach d’équipe, ce qui signifie que je soutiens mes collègues et que je discute des dossiers. À terme, je dois encore découvrir si je souhaite me spécialiser davantage en tant que banquier privé ou me concentrer davantage sur l’accompagnement de mes collègues. »

Vos contacts quotidiens avec des entrepreneurs vous amènent-ils parfois à envisager de devenir vous-même entrepreneur ?

« L’entrepreneuriat me plaît, c’est une dynamique passionnante. Mais je me considère aussi comme une sorte d’entrepreneur au sein de la banque. Je suis responsable de mon propre fonds de trading et me sens impliqué auprès de mes clients et de leurs projets. De plus, je dispose d’une grande liberté dans l’organisation de mon travail. Cette liberté est quelque chose qui m’attire également dans mon rôle actuel. »

Quelles sont les grandes tendances actuelles dans le domaine de la banque privée ?

« Une tendance importante consiste à impliquer la nouvelle génération dans la gestion financière du patrimoine de leurs parents. Cela se produit plus souvent et plus tôt aujourd’hui que par le passé. Ces jeunes clients ont souvent des points de vue différents sur des questions telles que le développement durable et l’investissement passif. Une autre tendance est l’importance des contacts personnels. Bien que la technologie soit importante, les contacts en face-à-face restent cruciaux dans notre secteur. »

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