UBS Asset Management lance aujourd’hui 23 de ses ETF sur le marché belge. Plus d’un tiers des nouveaux fonds suiveurs sont durables. Il s’agit autant de trackers obligataires que de trackers d’actions.
Le gestionnaire d’actifs suisse gère actuellement 55 milliards de dollars de capital en ETF, ce qui le positionne en tant que troisième acteur le plus important sur le marché européen, explique Marcel Danen, Responsable Exchange Traded Funds Benelux chez UBS AM. ‘Les passifs ont le vent en poupe, l’ensemble du marché est en forte croissance, en Belgique aussi. Les investisseurs sont de plus en plus à la recherche de placement alternatifs pour les produits d’investissement actifs. Enrichir notre pack de services actuel avec des ETF, susceptibles de faire profiter le marché belge, est dès lors une étape logique.’
Un large éventail
Le large éventail d’ETF ‘traditionnels’ que le gestionnaire d’actifs enregistre à présent en Belgique, représente selon Marcel Danen une pierre angulaire pour se constituer très simplement un portefeuille d’envergure mondiale. En outre, la société d’investissement dispose d’une offre de produits similaire dans une version durable. De l’avis de Marcel Danen, UBS AM propose actuellement la plateforme ETF durable la plus importante en Europe. Il s’agit de plus de 3 milliards de dollars de titres durables AuM (NDT : Asset under Management) dont la stratégie est répartie sur onze actions et deux titres à revenu fixe. Grâce à ces produits durables, UBS AM espère attirer un large public d’investisseurs.
Pour ses fonds suiveurs verts, UBS AM s’appuie sur les indices socialement responsables de MSCI. Pour ses fonds obligataires, le gestionnaire d’actifs fait confiance aux indices de durabilité Barclays MSCI. Le seuil de référence résulte d’une combinaison des critères ESG, d’un examen des activités controversées, et d’une politique d’exclusion. À l’échelon mondial, environ 400 entreprises figurent encore dans l’indice de référence mondial MSCI ISR, contre 1650 dans l’indice normal.
Marcel Danen explique : ‘Le score repose sur 37 critères. Seules les entreprises qui obtiennent un score au-dessus de la moyenne sont reprises. Le score de controverse repose pour sa part sur une approche sectorielle best-in-class où seules les entreprises atteignant un score supérieur à 4 (sur 10) sont admises. Et comme son nom l’indique, la politique d’exclusion interdit d’investir dans l’alcool, les paris, le tabac, les armes, la pornographie, l’énergie nucléaire et les organismes génétiquement modifiés. Vu la sévérité de ces critères, le portefeuille d’investissement qu’il vous reste affiche un vert relativement prononcé.’
Prix et risque
En termes de coûts, les ETF d’UBS AM ont un prix moyen, selon Marcel Danen. Dans l’offre durable, le Total de Frais sur Encours varie entre 20 et 53 points de base. D’après des bruits dont Marcel Danen a écho sur le marché, lors du choix d’un ETF, les investisseurs prêtent attention à une combinaison de facteurs : ‘Les critères importants aux yeux des investisseurs sont la réplication du tracker, la méthodologie utilisée, l’écart de suivi et les coûts.’
À propos des risques que comportent les ETF, les avis divergent. Certains voient dans la popularité de ces produits liquides et rentables le danger que cette liquidité revienne un jour très cher en cas de vent de panique sur le marché. Le gourou de l’investissement, Mark Mobius, a récemment exprimé son inquiétude à propos du recours croissant aux ETF parce ces algorithmes informatiques sont susceptibles de provoquer un effet boule de neige en cas de corrections de marché ; le taux de rotation des ETF est parfois bien plus important que celui des actifs sous-jacents.
Danen explique qu’il faut remettre dans son contexte l’augmentation du nombre d’ETF : ‘Bien sûr, il existe toujours un risque sur le marché, et il est vrai que le marché des ETF croît fortement. Cependant, si vous comparez les investissements passifs avec le nombre d’investissement actifs dans le monde, ces derniers sont encore de loin les plus importants. Je ne me fais donc pas trop de soucis.’