La Financière de l’Echiquier propose un nouveau fonds qui va s’exposer sur les meilleures opportunités actuellement disponible dans le domaine de l’intelligence artificielle. Rolando Grandi souligne que cette « quatrième révolution industrielle » devrait toucher l’ensemble des secteurs économiques, et avec un impact massif sur les perspectives de croissance économique au niveau mondial.
Les fonds thématiques ont clairement le vent en poupe, et il ne se passe plus une semaine sans qu’un nouveau produit soit annoncé, en particulier du côté des gestionnaires français et suisses. La Financière de l’Echiquier vient ainsi de lancer un fonds spécialisé sur l’intelligence artificielle. Rolando Grandi (gestionnaire du fonds Echiquier Artificial Intelligence) souligne que la ressource principale qui soutiendra cette révolution est la disponibilité et l’analyse des données.
« Le volume des données générées en 2020 devrait atteindre 44 milliards de terabytes, soit l’équivalent de toutes les discussions enregistrées depuis que l’homme est apparu sur la terre. Diverses études estiment que la taille de ce marché devrait atteindre 15.000 milliards de dollars d’ici 2030, et pourrait ajouter 1,2% de croissance au PIB Mondial ».
Rolando Grandi estime donc qu’une stratégie exposée sur ce domaine constitue une opportunité incroyable. « Il n’existe pas un seul secteur au monde qui va être épargné par cette tendance. Toutes les sociétés vont devoir développer une stratégie pour améliorer les processus de fabrication ».
Il cite ainsi l’exemple des drones qui sont aujourd’hui utilisés dans les mines pour y faire des relevés précis, qui permettent ensuite de diriger plus efficacement l’extraction. Ou l’utilisation de tracteurs intelligents qui permettent d’utiliser 90% de pesticides en moins.
Croissance
Le fonds est exposé sur quatre grands groupes de sociétés. Les deux catégories les plus importantes sont les fournisseurs et les utilisateurs de ces nouvelles technologies, avec par exemple Waymo (Alphabet) dans les véhicules autonomes.
Une autre société dans ce domaine est Domino’s Pizza : « Un groupe de distribution de pizzas qui est à la pointe de l’innovation technologique dans son domaine (caméra pour s’assurer que la commande est bien exécutée, livraisons par voiture autonome ou par drone, et assistant vocal capable de prendre 4.000 commandes en même temps), afin de consolider une parcours affichant 98 trimestres consécutifs de croissance au niveau des activités internationales ».
Le troisième groupe reprend les sociétés qui fournissent l’infrastructure, comme les sociétés exposées sur la mise en place des réseaux 5G, celles spécialisées dans la construction de data centers (comme Equinix), ou celles qui sont en mesure de trier et de préparer les données (comme Alteryx).
« Ces infrastructures seront nécessaires pour que les intelligences artificielles se développent ». Enfin, le dernier groupe de sociétés reprend celles qui vont donner aux intelligences artificielles la capacité de voir ou d’entendre, avec des sociétés comme Keyence (caméras pour robots) ou NVidia (dont les cartes graphiques sont aujourd’hui la base de toutes les intelligences artificielles en développement). « Cette dernières société est actuellement la plus forte conviction du portefeuille, avec 7% des actifs sous gestion ».
Convictions
L’univers d’investissement est composé de 150 entreprises qui ont développé une activité crédible dans le domaine de l’intelligence artificielle. Leur analyse va permettre de dégager un portefeuille concentré autour de 33 valeurs avec un biais important sur les moyennes capitalisations. Si les Etats-Unis constituent la principale zone géographique représentée dans le portefeuille, c’est la Chine qui se pose comme étant le plus sérieux candidat à la suprématie américaine.
« Il s’agit d’un portefeuille à forte conviction, le poids de notre plus petite position étant de 2 % (Spotify)», souligne Rolando Grandi. « La croissance attendue du chiffre d’affaires pour les trois prochains exercices est de 20 % par an, avec un rythme encore plus rapide au niveau des bénéfices par action (+24 % par an). Nous sommes également attentif à la valorisation, et toutes les sociétés que nous prenons en portefeuille doivent avoir un potentiel de 45 % sur un horizon de trois ans ».