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Sans surprise, l’immobilier est considéré une fois de plus comme le meilleur investissement pour 2022, suivi des actions et, de manière assez surprenante, des cryptomonnaies. Ces dernières séduisent principalement les jeunes investisseurs. Les secteurs susceptibles de bien se comporter sont le pharmaceutique et les matières premières, suivies par l’énergie, le traitement de l’eau et des déchets. Le baromètre ING des investisseurs clôture l’année 2021 en perdant quelques points. Suite à la vague actuelle de covid-19 l’investisseur belge se montre un peu plus prudent. Parallèlement à la pandémie, un tiers des investisseurs estiment que l’inflation représente le risque le plus important pour les marchés financiers.

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Le baromètre ING des investisseurs clôture l’année 2021 en léger recul. Il passe de 110 points en novembre à 104 points en décembre, soit juste au-dessus du niveau neutre de 100 points.

« La nouvelle vague du coronavirus n’y est probablement pas étrangère dans la mesure où pas moins de 34 % des investisseurs s’attendent désormais à un affaiblissement de l’économie belge au cours des trois prochains mois, contre seulement 28 % qui tablent sur une amélioration. Il faut remonter à avril 2021 pour voir la balance pencher du côté des pessimistes. selon Peter Vanden Houte, économiste en chef d’ING Belgique

Un tiers des investisseurs s’attendent à une chute boursière

Les prévisions des marchés boursiers se font également beaucoup plus prudentes. C’est ainsi que 29 % des investisseurs s’attendent à une hausse de la bourse dans les trois prochains mois, alors que 31 % prévoient une baisse du cours des actions. Il faut déjà remonter jusqu’en novembre 2020 pour trouver une majorité d’investisseurs qui estiment que les cours des actions vont plutôt baisser.

Ce phénomène semble également se traduire par une plus grande prudence dans la stratégie du portefeuille. Seuls 27 % des investisseurs continuent de penser que c’est le bon moment pour investir dans des secteurs à risque, alors que 30 % préfèrent s’abstenir. S’agissant des secteurs moins risqués, 33 % pensent toujours que c’est le bon moment pour acheter et à peine 19 % sont d’un avis contraire. Enfin, les attentes d’un relèvement des taux d’intérêt étant de plus en plus pressantes, il est logique que les obligations n’aient pas la faveur des investisseurs : 20 % à peine pensent que c’est le bon moment pour investir dans des obligations, alors que pas moins de 33 % sont réticents.

Un quart des jeunes qualifient les cryptomonnaies de meilleur investissement en 2022

Fidèle à ses habitudes, et tout comme en 2021, l’investisseur belge estime que l’immobilier constituera le meilleur investissement en 2022. Pas moins de 29 % l’ont désigné comme l’investissement le plus rentable cette année. Pour 21 % des répondants, les actions ou les fonds d’actions constituent le meilleur investissement. Mais encore une fois, on constate une différence frappante entre les investisseurs masculins et féminins : chez les femmes, l’immobilier occupe solidement la première place avec 33 %, alors que seules 14 % d’entre elles pensent que les actions seront l’investissement privilégié cette année. L’immobilier affiche également un score élevé chez les hommes (25 %), mais pour 29 % d’entre eux, ce sont les actions qui occupent la première place.

Pour 16 % des investisseurs, les cryptomonnaies représenteront le meilleur investissement de 2022. Comme on pouvait s’y attendre, cette catégorie obtient de bons résultats auprès des jeunes investisseurs : chez les moins de 45 ans, près d’un quart des personnes interrogées considèrent qu’il s’agit du meilleur investissement pour l’année, alors que seulement 10 % d’entre eux estiment qu’il s’agit des actions. Dans le classement des meilleurs investissements, l’or arrive en quatrième position (8 %), devant les obligations ou les fonds obligataires (5 %) et les liquidités (3 %).

70 % des répondants prévoient un boom du secteur pharmaceutique

Quels secteurs afficheront de belles performances boursières dans les années à venir ? Pour 70 % des investisseurs belges, la valeur boursière du secteur pharmaceutique sera bien plus élevée d’ici trois ans qu’elle ne l’est aujourd’hui. La pandémie a sans aucun doute contribué à renforcer cette conviction. En deuxième position, on trouve les entreprises du secteur des matières premières, puisque 62 % des répondants tablent sur une augmentation de leur capitalisation boursière au cours des trois prochaines années.

Curieusement, lorsque la même question avait été posée en décembre 2020, seuls 37 % des investisseurs considéraient que le secteur des matières premières offrait un potentiel de hausse. La forte hausse des prix des matières premières, et plus particulièrement des prix de l’énergie, a semble-t-il stimulé l’intérêt pour les valeurs de ce secteur. Les entreprises actives dans l’énergie, l’eau et les déchets devraient également enregistrer une performance boursière positive au cours des prochaines années, selon 62 % des personnes interrogées. Le secteur technologique arrive en quatrième position (61 %). L’année dernière, ce secteur figurait encore à la deuxième place des secteurs affichant les meilleures perspectives boursières.

« Mais dans un contexte marqué par la remontée des taux d’intérêt, l’enthousiasme pour les entreprises de croissance semble avoir quelque peu fléchi par rapport à l’année dernière . »Peter Vanden Houte, économiste en chef d’ING Belgique

Le covid-19 et l’inflation sont les principaux risques pour les marchés financiers

À la question de savoir quel est le plus grand risque pour les marchés financiers en 2022, 34 % des investisseurs belges placent toujours le covid-19 en tête. L’inflation se classe en deuxième position avec 33 % des voix. Pour 15 % des personnes interrogées, une récession économique constitue le risque le plus important tandis que 10 % craignent surtout un conflit armé international. Il est à noter que parmi les investisseurs de moins de 35 ans, l’inflation n’est le plus grand danger que pour 21 % d’entre eux, alors qu’elle représente le pire danger pour la moitié des personnes interrogées chez les plus de 65 ans.

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