Stéphane Denys
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« Pour les actions comme pour les obligations, nous sommes positifs concernant l’année boursière 2024. Nous identifions des opportunités tant pour les investisseurs très défensifs que pour les plus dynamiques », déclare Stéphane Denys, Head of Asset Management chez Nagelmackers.

Interrogé sur les perspectives de la banque, Stéphane Denys indique qu’elles s’inscrivent dans la continuité de l’année précédente. « Ce qui a été particulièrement frappant, c’est que l’économie s’est révélée plus résiliente que prévu. Nous nous attendions à un très léger ralentissement, mais il n’a pas eu lieu et nous avons profité d’une année boursière favorable. Bien que nous ne prévoyions pas des rendements aussi exubérants cette année, nous identifions de nombreuses opportunités pour tous les profils d’investisseurs. Un rendement de 5 à 7 % au moins devrait être réalisable. »  

Moins de liquidités

Les portefeuilles de Nagelmackers sont actuellement largement investis. « En 2023, nous détenions, à un moment donné, plus de 10 % de liquidités. Nous avons progressivement mis ce capital au travail et avons surtout fortement renforcé notre position obligataire ces derniers mois. » Comment se présentent les portefeuilles aujourd’hui ? « Ils sont relativement neutres. Pour un profil équilibré, cela se traduit par environ 55 % d’actions, 43 % d’obligations et 2 % de liquidités », explique Stéphane Denys. 

Malgré cette position neutre, certains sous-segments sont surveillés de près. « Le marché intègre actuellement une inflation modérée. Cependant, nous savons que le calendrier politique s’annonce chargé, en particulier dans les pays émergents. Nous devons également rester vigilants face à d’éventuels chocs de l’offre dans les chaînes d’approvisionnement. Par conséquent, les obligations liées à l’inflation pourraient bien connaître leur heure de gloire cette année. »
 

USA leads the way

Sur le plan géographique, Nagelmackers privilégie une surpondération des États-Unis, anticipant un taux de croissance économique plus élevé. « Nous nous attendons également à davantage de nouvelles positives en provenance des États-Unis concernant les avancées dans le domaine de l’IA, raison pour laquelle nous maintenons notre exposition à la technologie. » 

Stéphane Denys partage la critique relative à la forte concentration des marchés autour d’un petit groupe d’acteurs technologiques l’année dernière. « Pour de nombreux thèmes, on observe un certain degré de concentration au niveau de l’indice, que nous considérons comme un facteur de soutien persistant. Cependant, dans le domaine de l’IA, par exemple, un élargissement à d’autres acteurs au sein de l’univers des moyennes capitalisations est envisageable. » 

En ce qui concerne le marché chinois des actions, en difficulté, le gestionnaire d’actifs reste prudent. « En termes de valorisation, ce marché est techniquement survendu. Nous pourrions donc assister à quelques rebonds à court terme, mais les problèmes économiques sous-jacents, en particulier sur le marché de l’immobilier, ne sont toujours pas résolus. »

Sur mesure

Comme de nombreux gestionnaires d’actifs, Nagelmackers a intégré les ETF dans sa stratégie. « Ils représentent actuellement environ 60 % de nos portefeuilles et nous mettons l’accent sur la poursuite de la durabilisation. Les ETF nous permettent d’optimiser la composition des portefeuilles. Nous allons également mettre l’accent sur les sous-secteurs dans lesquels nous pouvons apporter une valeur ajoutée significative par rapport au marché de référence. » 

« Nous le ferons par exemple via notre fonds immobilier, avec une focalisation régionale sur les actions de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne et de France. De plus, nous placerons des accents sur notre propre fonds de petites et moyennes capitalisations, une niche souvent négligée par les grands acteurs. » 

À partir de deux millions d’euros, la banque propose à ses clients la possibilité de créer des portefeuilles sur mesure : « Dans ce cadre, nous élaborons par exemple des portefeuilles en lignes directes, si le client le souhaite. Pour les investisseurs au profil de risque plus défensif, nous pouvons construire des portefeuilles composés uniquement d’obligations individuelles. Actuellement, ces types de solutions d’investissement représentent entre 10 et 15 % de nos actifs sous gestion, soit 400 à 500 millions d’euros sur les 4,5 milliards d’euros que nous gérons », conclut Stéphane Denys.

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