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Van Lanschot Kempen déclare que ses services (d’investissement) destinés aux clients privés et institutionnels seront principalement axés sur « la réalisation de rendements réels avec un impact réel ». À cette fin, le gestionnaire d’actifs a revu ses ambitions en matière de durabilité à la hausse et créé le Sustainability Centre, dont Lars Dijkstra prendra la tête.

Dijkstra (photo), qui est chief investment officer chez Kempen Capital Management depuis 2005, déclare lors d’un entretien avec la plateforme sœur Fondsnieuws que « la gestion de patrimoine est en train de devenir une activité complètement différente ».

Selon lui, Van Lanschot Kempen se concentre depuis un certain temps déjà sur l’intégration ESG, mais avec la création d’un Sustainability Centre, la banque donne désormais plus de substance à la stratégie de croissance formulée précédemment par la direction de la banque. Il y est notamment stipulé que les connaissances fiduciaires de la branche ‘gestion d’actifs’ seront apportées à la banque en tant qu’ensemble – en d’autres termes, les connaissances et les services mis en œuvre pour les clients institutionnels seront désormais également fournis aux clients privés.  

Mission : entreprendre de manière durable 

« Nous voulons être le ‘steward’ de nos clients, pour lesquels nous investissons dans des entreprises. À cet égard, nous voulons être plus proches à la fois de nos clients et des entreprises dans lesquelles nous investissons. Cet alignement était certes présent, mais encore pas suffisant. À cette fin, nous avons maintenant mis en place une équipe unique au sein de Van Lanschot Kempen afin de parvenir à une situation win-win, tant sur le plan financier que sur celui du rendement durable », explique Dijkstra. Au sein de la banque, cette démarche est qualifiée d’‘entreprenante et durable’. 

Dijkstra reconnaît qu’au cours des vingt dernières années, aussi bien dans le secteur commercial que financier, les 3 P (Planet, People & Profit) ont été « trop axés sur le dernier P ». Dijkstra : « Nous devons trouver un nouvel équilibre durable. Cela ne signifie pas que nous devons automatiquement renoncer au bénéfice et que nous nous dirigeons vers une sorte de société socialiste. Non, nous pensons qu’une combinaison permet d’obtenir une situation win-win. Mais cela doit se faire très rapidement. »

Les bons incitants tarifaires 

À cet égard, le point à l’horizon n’est plus 2050, mais se situe entre maintenant et 2030. Dans ce contexte, Dijkstra pense que l’augmentation rapide des prix des émissions de CO2 est une bonne chose. Si le prix des droits d’émission est fixé normalement, les ‘bons incitants tarifaires’ entreront dans le système et l’innovation augmentera également – car la solution à ce méga-problème réside selon lui dans l’innovation.  

À la lumière de ses ambitions, Van Lanschot Kempen a identifié un certain nombre de thèmes qu’elle souhaite déployer par phases au cours des prochaines années. Les premiers objectifs fixés sont de contribuer au climat et à l’importance de la biodiversité.

En 2025, toutes les stratégies liquides devront être conformes à l’indice de référence européen en matière de climat, de sorte qu’une réduction de 7 % par an est nécessaire pour atteindre à terme la réduction de 30 % des émissions de CO2 fixée par l’UE. À partir de 2030, les mêmes exigences s’appliqueront à tous les investissements illiquides de la banque. 

Parallèlement, Van Lanschot Kempen s’attachera également à se rapprocher, par le biais de la politique d’investissement de la banque, de l’économie circulaire et de la devise ‘living better for longer’, qui sera principalement axée sur la santé et la prévention. « Il s’agit d’une feuille de route que nous allons déployer pour toute l’entreprise », déclare Dijkstra, qui souligne que les équipes d’investissement contribuent à ces objectifs en assumant leur rôle de « propriété active » en ce qui concerne leurs investissements. 

Accélération de la transformation 

À la question de savoir si le secteur financier dans son ensemble ne prend pas des mesures trop tardives maintenant que la problématique du climat montre qu’il est ‘minuit moins cinq’, Dijkstra répond qu’il comprend cette interrogation et partage cette inquiétude. Néanmoins, il pense que les transitions doivent s’effectuer par phases. La grande transformation a commencé et une véritable accélération est maintenant en cours (notamment à cause de la crise du coronavirus).

En tant que chief sustainability officer, Lars Dijkstra s’efforcera d’utiliser l’influence de Van Lanschot Kempen pour susciter un « changement durable tout au long de la chaîne de valeur ». Ce faisant, il déclare que la banque assume la responsabilité de sa propre empreinte carbone, mais aussi de l’empreinte des investissements de ses clients.
Le département que Dijkstra dirigera en tant que chief sustainability officer relève directement du président du comité de direction de la banque. L’une des conséquences de ce changement organisationnel est qu’Erik van Houwelingen reprend le rôle de Dijkstra en tant que CIO. Van Houwelingen est actuellement déjà membre du conseil d’administration de la banque en tant que CEO de Kempen Capital Management.

Aussi bien Van Houwelingen que le président du comité de direction Karl Guha sont également membres du sustainability board de Van Lanschot Kempen, actuellement dirigé par Lars Dijkstra.
 

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