Richard Bruens, Van Lanschot
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L’ambition de Van Lanschot Kempen est de devenir le numéro 3 sur le marché belge de la banque privée, après Degroof Petercam et Delen Private Bank. Pour réaliser cette ambition, il doit dépasser trois autres acteurs du marché dans le classement. Van Lanschot Kempen estime qu’après l’alliance avec le gestionnaire d’actifs Mercier Vanderlinden, cet objectif est réalisable. 

C’est ce qu’a déclaré cette semaine Richard Bruens (photo), chief commercial officer de Van Lanschot Kempen, lors du Capital Markets Day du conseil d’administration, organisé pour les analystes (et les journalistes). La banque, initialement basée à Bois-le-Duc, gère actuellement 9,3 milliards d’euros d’actifs clients. Les troisième, quatrième et cinquième places sont occupées respectivement par Deutsche Bank (15 milliards d’actifs sous gestion), ABN Amro Private Banking (12,6 milliards) et Puilaetco (11 milliards), mais Bruens estime que « grâce à son ADN entrepreneurial », sa banque peut progressivement rattraper ce retard. 

« Notre afflux net s’est accéléré ces dernières années. Alors que nous avons géré 4,5 milliards d’euros pour des clients en Belgique en 2018, ce chiffre est passé à plus de 9 milliards d’euros en 2021 », a déclaré Bruens. Il a déclaré que le passage de la barre des 10 milliards d’euros fournit une ‘masse critique’. 

Van Lanschot Kempen connaît actuellement une croissance plus rapide en Belgique qu’aux Pays-Bas. Ce qui, selon le CCO, est dû au fait que la banque se distingue par l’accent qu’elle met sur la durabilité ainsi que par la disponibilité de technologies modernes, telles qu’une plateforme et des applications. Et, last but not least, l’alliance qui a été initiée avec Mercier Vanderlinden offre une grande valeur ajoutée. La banque de Bois-le-Duc a pris une participation de 70 % dans le gestionnaire d’actifs belge, un chiffre qui sera passé à 100 % d’ici à 2025.

« Mercier Vanderlinden et Van Lanschot Kempen tirent vraiment profit l’un de l’autre. Mercier possède une base de clients très solide, ce que nous n’avions pas. Le gestionnaire d’actifs belge offre par exemple un plus grand accès à la Belgique francophone », explique Bruens, qui en est très satisfait. 

Van Lanschot Kempen estime pouvoir stimuler la croissance en apportant les connaissances de la banque à tous les groupes de clients. Cela est notamment valable pour la mise à disposition de services de corporate finance pour des clients privés. La banque souhaite également introduire le concept d’‘Outsourced Chief Investment Officer’, ce qui permettra d’utiliser les services dits fiduciaires que la banque offre aux fonds de pension et autres clients institutionnels, mais qu’elle propose désormais également aux family offices et aux clients fortunés. 

Compte tenu de la complexité croissante des différentes classes d’actifs et de la construction de portefeuilles, ce concept suscite un vif intérêt aux Pays-Bas. Les marchés privés, tels que le capital-investissement et la dette privée, suscitent également beaucoup d’intérêt parmi les clients fortunés, et les frais sont en outre plus intéressants que pour les fonds d’investissement traditionnels. 

Bruens reconnaît que l’écart avec les leaders du marché belge Degroof Petercam (86 milliards d’euros) et Delen Private Bank (34 milliards d’euros) est trop important, mais considère qu’une troisième ou quatrième place est possible. « Cela nécessite une croissance organique et, espérons-le, des acquisitions. Sans quoi  nous n’y parviendrons pas »

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