Les actifs sous gestion de Van Lanschot Private Banking sont passés à 34,5 milliards d’euros en 2019. S’il n’y a pas eu d’afflux net aux Pays-Bas, cela a été largement compensé par la forte croissance en Belgique.
Au niveau du groupe, les actifs gérés par Van Lanschot Private Banking ont augmenté de 3,9 milliards d’euros pour atteindre 34,5 milliards d’euros l’année dernière. Cette augmentation est principalement due à des effets de cours positifs, car l’afflux net d’actifs sous gestion est resté limité à 0,1 milliard d’euros. Tel est ce qui ressort des chiffres annuels de Van Lanschot Kempen. Il est frappant de constater que si les Pays-Bas ont connu une légère décollecte, celle-ci a été largement compensée par la forte croissance des actifs sous gestion en Belgique et en Suisse. « Chez nous, les actifs sous contrat ont augmenté de 8,4 %. Ce chiffre ne tient pas compte des effets de cours. Il s’agit de l’afflux de nouveaux clients ou de clients existants qui nous ont confié des fonds supplémentaires. Ce qui n’est pas une évidence sur le marché belge, où il n’y a pratiquement plus de croissance nette », déclare Michel Buysschaert, CEO de Van Lanschot Private Banking Belgique, lors d’un entretien accordé à Investment Officer. En tenant compte des effets de cours, les actifs sous gestion ont augmenté de près de 22 %.
Lanschot Private Banking a déjà connu une forte croissance. Durant cinq années consécutives, le gestionnaire d’actifs a réussi à obtenir une augmentation de la croissance nette (hors effet de cours) d’environ 10 %. Cette année, elle est pour la première fois légèrement inférieure. Buysschaert : « Il est évident qu’une croissance annuelle de 10 % ou plus n’est pas réaliste lorsque les volumes augmentent. »
Rendement
Selon Buysschaert, l’un des facteurs du succès commercial réside dans la simplicité, la transparence et la rentabilité des produits proposés, en combinaison avec le rendement des portefeuilles d’investissement. « Pour la quatrième année consécutive, nous nous situons dans le deuxième quartile, par rapport aux portefeuilles de nos concurrents. Tant que nous pourrons présenter un rendement aussi constant dans le deuxième quartile, nous ne perdrons pas de clients à cause du rendement. » En outre, le gestionnaire de fortune met un point d’honneur à avoir un faible taux de rotation parmi les collaborateurs en contact direct avec les clients. Buysschaert : « Nous essayons ainsi d’instaurer une véritable personne de confiance pour nos clients, ce qui crée bien sûr un lien profond. »
Bruxelles et Bruges
Toutes les agences ont contribué à cette croissance. C’est cependant à Liège, Turnhout et Louvain que le gestionnaire d’actifs voit le plus grand potentiel de croissance. Il n’est dès lors pas un hasard que ces agences soient les plus récentes. Toutefois, ce sont les agences de Gand et de Hasselt qui ont connu la plus forte croissance. Aucune nouvelle agence n’est prévue à court terme. Buysschaert : « La priorité est de renforcer les agences existantes. Mais si une opportunité intéressante devait se présenter à Bruxelles, nous envisagerions certainement d’y ouvrir une nouvelle agence. Dans l’intervalle, nous songeons également à un lieu d’accueil dans le nord de la Flandre occidentale. Nous avons actuellement des agences à Courtrai et Gand, mais il serait intéressant d’avoir une agence qui nous permette de desservir plus étroitement les clients des communes côtières. Cependant, nous n’avons pas encore de projets concrets. »
Programme d’investissement
Buysschaert ne peut fournir de chiffres précis concernant les bénéfices des activités belges. Il s’en tient à ‘une bonne rentabilité sur une base récurrente’. Buysschaert : « Nos résultats sont cependant influencés par un programme d’investissement lourd qui est en cours depuis maintenant près de deux ans. Ces dépenses sont entièrement prises en charge. L’objectif est de développer une stratégie omni-canal complète d’ici l’été, en mettant fortement l’accent sur la digitalisation. » Le back office sera entièrement aligné sur celui de nos collègues néerlandais. Et les clients auront accès à de nouveaux moyens de communication (tels que WhatsApp et le chat) ainsi qu’à des applications offrant davantage de possibilités en matière de consultation des portefeuilles des clients et de propositions de conseil.
Taux d’intérêt négatif
Aux Pays-Bas, Van Lanschot Private Banking appliquera à partir du 1er avril des intérêts négatifs sur tous les comptes courants, comptes de titres et comptes d’épargne affichant un solde supérieur à 1 million d’euros. Ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour en Belgique : « Bien entendu, nous surveillons le marché de près, mais nous poursuivons notre propre politique tarifaire et jusqu’à présent, un taux d’intérêt négatif n’est pas à l’ordre du jour chez nous », déclare Buysschaert.