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Par Tina Fong, stratégiste chez Schroders

Le marché boursier américain a progressé de 24 % au cours de l’année suivant la victoire électorale de Trump en novembre 2016. Les investisseurs anticipaient alors des politiques gouvernementales susceptibles de stimuler l'économie.

Les secteurs cycliques, tels que la technologie et les institutions financières, ont été les plus performants, ayant été dopés par la possibilité d’un environnement réglementaire plus favorable.

En particulier, le plan de réduction des impôts sur les bénéfices réalisés à l’étranger a revigoré le cours des actions du secteur technologique, qui comprenait à l’époque certains des « 7 Magnifiques », qui ont depuis été reclassés en tant que sociétés de services de communication.

Les secteurs de l’industrie manufacturière et des matériaux se sont également bien comportés grâce à l’accroissement escompté des dépenses d’infrastructure et de défense. En revanche, certains secteurs défensifs, dont les services publics et les biens de consommation non durables, sont restés à la traîne de la forte hausse des actions. La médiocre performance du secteur cyclique de l’énergie a constitué une anomalie qui s’explique principalement par des facteurs liés à l’offre et à des bénéfices élevés antérieurs à l’élection de Trump.

Il ne fait aucun doute que l’anticipation de politiques stimulant la croissance a joué un rôle important dans la réévaluation du marché américain à cette époque. Mais une croissance plus soutenue des bénéfices des entreprises a également contribué à la performance du marché. Dans un contexte de renforcement de l’activité économique américaine, la croissance des bénéfices du S&P 500 a plus que doublé, pour atteindre 11,8 %.

Bien que les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs, si Trump sort à nouveau vainqueur en novembre, le marché américain pourrait une nouvelle fois bénéficier des attentes de croissance plus forte des bénéfices. Il existe toutefois un risque de hausse des rendements des obligations d’État en raison d’un creusement du déficit budgétaire, ce qui pourrait porter préjudice aux valorisations déjà élevées des actions.

Parallèlement à cela, le sentiment des investisseurs peut être affecté par l’imposition de tarifs douaniers. Ceci étant, du point de vue des bénéfices, le modèle S&P 500 EPS (bénéfices par action) de Schroders suggère que les bénéfices enregistreront probablement une croissance plus rapide en cas de victoire électorale de Trump.

Dans le scénario d’une victoire de Trump, nous prévoyons une expansion des marges plus positive et un profil d’utilisation des capacités plus solide, sous l’effet de prévisions de croissance plus robustes pour les États-Unis en raison d’un environnement réglementaire plus favorable et de la poursuite des réductions d’impôts. Trump prévoit de prolonger la loi sur les réductions d’impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act, TCJA) de 2017 et a également déclaré qu’il réduira le taux d’imposition des sociétés. Cela pourrait permettre aux bénéfices des entreprises américaines de poursuivre leur croissance à deux chiffres dans les années à venir, en particulier en 2026 et 2027.

Une telle tendance constituerait un moteur positif majeur pour le marché américain, les secteurs les plus cycliques étant susceptibles d’en bénéficier le plus, compte tenu des performances passées.

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