Solange Rouschop, country executive Belgium & CEO Private Banking Belgium ABN Amro
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ABN Amro private bank veut devenir l’un des 5 premiers acteurs en Belgique, avec le développement durable comme facteur distinctif.

Lorsque, après l’Autorité belge de la concurrence, la Banque nationale de Belgique donnera son feu vert (attendu au premier trimestre 2019) pour l’acquisition des activités belges de banque privée de la Société Générale, la banque privée d’ABN Amro, dont les actifs sous gestion dépassent les douze milliards d’euros, occupera la huitième position en Belgique. Comme dans les pays cibles, la France et l’Allemagne, ABN Amro Private bank vise le top cinq en Belgique, explique Solange Rouschop, qui dirige la branche belge de la banque néerlandaise. « Nous voulons nous présenter comme une banque privée unique dans le nord-ouest de l’Europe. Avec cette acquisition, une belle étape a été franchie en Belgique. »

La poursuite de la croissance en Belgique est possible en s’appuyant sur ses forces propres ainsi que par le biais d’acquisitions. À cette fin, des opportunités se présenteront dans les années à venir. Rouschop prévoit une consolidation sur le marché belge de la banque privée. Les revenus provenant d’honoraires et de commissions affichent une tendance à la baisse et le régulateur est exigeant, tandis que les acteurs doivent investir dans la numérisation et de nouveaux canaux de vente pour garder la tête hors de l’eau. La faiblesse des taux d’intérêt exerce également une pression sur les revenus des banques privées. « Une banque privée peut suivre deux voies : se concentrer sur une niche ou créer une échelle suffisante. Celle qui ne le fait pas éprouve des difficultés. »

De nombreux experts estiment qu’au moins dix milliards d’euros d’actifs sous gestion sont nécessaires afin de pouvoir suivre une voie indépendante. La Belgique compte environ 10 à 20 petits acteurs gérant 5 à 7 milliards d’euros. Solange voit-elle encore parmi eux des candidats appropriés pour une reprise ? « Nous examinons la question, c’est certain. Toutefois, à court terme, l’accent est mis sur l’intégration des activités de la Société Générale. »

Parfaite adéquation

Fin juillet, Pieter van Mierlo, CEO d’ABN Amro Private Banking, a qualifié lors d’un entretien avec Fondsnieuws l’acquisition de la filiale de banque privée de la Société Générale de ‘parfaite adéquation’. Après 5 mois de ‹travail et de préparation communs, Rouschop ne peut qu’approuver les paroles du CEO. « Nous venons d’une organisation comparable, nous avons une culture commune et nous connaissons bien le marché belge. Les services sont similaires, tandis que nous nous complétons dans le domaine des investissements et services internationaux. La Société Générale dispose d’un plus grand nombre d’agences et de clients francophones. »

En plus d’une bonne qualité de service, la banque privée d’ABN Amro veut faire la différence en Belgique avec une approche multicanal et durable. « De nombreuses parties se consacrent en effet au développement durable, mais ABN Amro a une longueur d’avance sur la concurrence à plusieurs égards. Bien sûr, vous pouvez vous adresser à nous pour des mandats et fonds d’investissement durables, mais notre politique d’investissement est également devenue beaucoup plus durable et nous sommes précurseurs dans le domaine de l’investissement d’impact. La semaine dernière, nous avons donné à tous nos banquiers et conseillers en placement de Belgique une formation en investissement durable en collaboration avec l’Université d’Oxford. Une étape importante. »

La banque privée est l’une des activités clés d’ABN Amro. La banque gère plus de 200 milliards d’euros. La banque privée est active aux Pays-Bas et en Belgique, mais aussi en Allemagne, en France et à Guernesey.

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