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La volatilité va augmenter, le taux d’intérêt des obligations d’État britanniques va grimper et la livre britannique va se renforcer à présent qu’un accord sur le Brexit a été présenté. 

Telles sont les prévisions de Mike Amey, responsable des fonds sterling du gestionnaire d’obligations Pimco.

Le projet d’accord sur le Brexit présente une solution intermédiaire pour la frontière irlandaise si l’accord commercial définitif n’était pas prêt en décembre 2020. Mais si l’accord douanier résout la question de l’Irlande, il suscite également d’autres questions, souligne Amey. Le Royaume-Uni a‑t‑il un contrôle sur la législation de l’accord douanier ? Et comment le R.‑U. peut‑il éventuellement abandonner ce dernier ? 

Le responsable de portefeuille de Pimco compte sur la perspective que le Parti conservateur et le Parti unioniste démocrate finissent par se mettre d’accord, l’accord transitoire laissant suffisamment de place à de futures négociations et contraignant le R.‑U. à s’acquitter jusqu’en 2020 de ses obligations vis‑à‑vis du budget communautaire. 

« Cela ne signifie pas que les semaines à venir seront exemptes de volatilité. Le marché va surtout observer la réaction de l’Europe, tandis que l’on essaiera aussi de savoir quelle est la probabilité que l’accord soit adopté par le parlement britannique en décembre. Il existe par ailleurs le risque que quelque chose se passe mal pendant le sommet qui devrait réunir l’UE et le R.‑U. fin novembre. » 

Obligations d’État

Si l’accord transitoire surmonte les obstacles politiques, Amey prévoit que le taux d’intérêt britannique augmente et que les obligations d’État réalisent une performance inférieure à celle des obligations mondiales en raison de l’incertitude croissante à court terme. 

« À présent que l’économie britannique tourne à plein régime et que l’on observe des signes d’augmentation des salaires, un accord sur le Brexit accroît la probabilité que la Bank of England augmente le taux d’intérêt davantage que ce que les marchés pronostiquent actuellement – soit deux augmentations du taux d’intérêt au cours de l’année à venir. Ceci devrait, à son tour, soutenir la livre britannique. »

Si un tel scénario se produit, Pimco prévoit que les taux d’intérêt sur les prêts bancaires britanniques perdent une partie de leur prime de risque par rapport aux concurrents mondiaux. « La prime de risque relative au Brexit ne va vraisemblablement pas disparaître intégralement, mais chaque étape vers un futur accord commercial stable aidera indubitablement. » 

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