Degroof Petercam a fait état de bons résultats pour l’année 2021. En marge de cette annonce, il a été communiqué que l’ancien CEO et responsable du private banking Bruno Colmant (photo) quitte l’entreprise après sept ans.
Au total, les actifs sous gestion de Degroof Petercam s’élèvent à 86 milliards d’euros hors double comptage, contre 75 milliards fin 2020. Cette augmentation est le résultat conjugué des flux nets et de l’effet de marché. Les revenus nets ont atteint 545,7 millions d’euros, tandis que le bénéfice net s’élève à 47,6 millions d’euros.
Hugo Lasat, CEO, l’exprime en ces termes : « L’augmentation des actifs dans les fonds durables a été particulièrement frappante. Chez DPAM, les chiffres bruts sont passés à 19,7 milliards d’euros. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a des répercussions géopolitiques considérables et affecte le monde entier, en particulier l’Europe et ses valeurs démocratiques. Le conflit mine les marchés financiers et a des répercussions sur les risques et la gestion des liquidités dans le secteur financier. Degroof Petercam suit de très près la situation ainsi que l’impact potentiel de la crise actuelle sur ses activités. Hormis la forte volatilité des marchés et la visibilité limitée qui ont un impact sur la valorisation et le rendement des portefeuilles de titres, l’exposition du groupe et ses filiales aux zones de conflit concernées est très faible (voire nulle).
Bruno Colmant
En marge de l’annonce des résultats, il a également été communiqué que Bruno Colmant tire sa révérence après sept ans. Il quitte l’entreprise pour ‘se ‘réinventer’ et souhaite se consacrer à ses activités de consultance et ralentir un peu le rythme. Colmant a dirigé le groupe dans une période difficile, notamment pendant la pandémie, et a dû relever des défis sur le plan de la conformité et de la réglementation. Colmant est principalement connu en tant qu’universitaire, stratège et penseur économique.
Lors d’un entretien accordé l’année dernière à Investment Officer, il avait qualifié la pandémie d’‘énorme stress-test’.
Le groupe s’en tient à un modèle de personnalisation. Lors de l’entretien, Colmant le décrivait en ces termes : « Je ne vais pas dire qu’un modèle est meilleur que l’autre, mais je sais que Degroof Petercam a son propre modèle. Je qualifie les modèles de standardisation d’‘asset management’ model, tandis que nous avons un ‘wealth’ model. Degroof Petercam a également d’autres métiers, tels que gestion conseil, private equity, estate planning, M&A, financial intermediation, etc.. Le modèle est complètement différent, mais les deux peuvent et doivent coexister. »