Les mises à jour ‘Coffee Break’ de Candriam jettent un éclairage intéressant sur l’allocation d’actifs de Candriam, qui a acquis une forte expertise dans ce domaine. Aperçu des principales convictions.
Candriam déclare que la croissance économique continue de ralentir dans les économies émergentes. En effet, pour la plupart des banques centrales, dont la Fed, la Banque d’Angleterre et la BCE, les relations commerciales internationales constituent une source d’incertitude majeure. Aux États-Unis, la forte croissance devrait se poursuivre, mais plus lentement (2,4% en moyenne pour 2019 contre 3% en 2018).
En Europe, la situation est nettement moins dynamique. Le taux de croissance du PIB devrait être de 1,4 % en moyenne pour 2019. La situation économique actuelle continue de décevoir, mais l’espoir d’une reprise augmente. Les risques politiques se multiplient, mais la baisse des prix du pétrole ainsi que l’assouplissement des politiques budgétaires devraient toutefois permettre à la région d’éviter une récession.
Surpondération des actions
D’une manière générale, Candriam garde une position surpondérée en actions, en particulier américaines, car l’attitude de la Fed est clairement favorable à l’économie domestique et élimine le risque d’erreur monétaire pour les prochains mois. La hausses de taux d’intérêt devrait être contenue. Toutefois, Candriam attend un recul avant d’augmenter à nouveau ses positions en actions.
Le gestionnaire d’actifs adopte désormais une position tactiquement neutre sur les actions de la zone euro. Les chiffres macro-économiques s’affaiblissent, mais le marché de l’emploi reste solide, ce qui devrait soutenir la consommation. Les incertitudes politiques concernant le Brexit continuent cependant de peser sur le sentiment.
Pour l’Europe hors EMU, Candriam adopte cependant une position sous-pondérée. En effet, la région affiche une croissance prévisionnelle des bénéfices plus basse et donc, des rendements prévisionnels inférieurs à ceux du continent.
Pour le Japon, Candriam adopte également une position neutre en l’absence de conviction, faute de catalyseur.
Les marchés émergents, en revanche, offrent encore un potentiel. L’attitude plus conciliante de la Fed est en effet une bonne nouvelle pour la région, qui reste dynamique même si elle a été durement touchée par les négociations commerciales américaines en 2018.
Les obligations demeurent sous-pondérées. Candriam prend peu de risque de taux d’intérêt, et maintient une duration courte. Les spécialistes de l’allocation d’actifs de la maison s’attendent à une remontée graduelle des taux d’intérêt et des rendements obligataires après la forte baisse des dernières semaines.
Enfin, les spreads des marchés émergents se sont quelque peu resserrés dans le contexte actuel plus optimiste. Il faudrait néanmoins de nouveaux catalyseurs pour un resserrement supplémentaire des spreads. Le gestionnaire d’actifs a donc réduit son exposition en prenant une partie de ses bénéfices.