Jonathan Harris met en avant l’intérêt d’un investissement thématique pour investir sur la dette d’entreprise, notamment tout ce qui se rapport à la transition écologique, au vieillissement de la population, à l’automatisation de nos vies ou à la disruption en provenance du secteur technologique.
Jonathan Harris (responsable de l’investissement sur les marchés obligataires chez Schroders) souligne que l’environnement actuel est loin d’être facile pour les investisseurs qui aiment être exposé sur l’obligataire, avec des rendements qui sont compressés et qui ne permettent plus de compenser le risque pris. « Ceci pointe donc vers un maintien de la volatilité à des niveaux plus élevés pour les prochains mois, avec des banques centrales qui vont continuer à se positionner sur une thématique de normalisation de leur politique monétaire. Ceci va nécessiter de rester flexible, et privilégier les stratégies globales qui peuvent se repositionner facilement sur les zones géographiques qui devraient voir leur taux se détendre durant les prochains trimestres ».
Tendances
Avec le fonds Schroders ISF Global Credit Income, le gestionnaire britannique propose une stratégie qui devrait permettre de répondre à ces défis, en introduisant une manière originale de sélectionner les différentes lignes qui vont composer le portefeuille. Jonathan Harris souligne ainsi que la capacité d’une société à pouvoir faire face à ses obligations futures sera évaluée par rapport à son exposition sur plusieurs grandes tendances qui devraient impacter notre quotidien durant les prochaines années.
Cette stratégie d’investissement basée sur les tendances de long terme (comme la démographie, l’environnement, la disruption technologique ou les nouvelles formes de consommation) n’est pas spécialement neuve, mais elle semblait jusqu’ici uniquement réservée à des thématiques actions, comme les nombreux fonds proposés depuis plusieurs années par Pictet Asset Management ou Robeco.
Thèmes multiples
« Plus une société sera exposée sur différents thèmes que nous avons identifiés, plus nous serons confiants dans la capacité de cette société de développer un business model soutenable, et de faire partie des gagnants de long terme. Un émetteur comme Cap Gemini est ainsi exposé sur plusieurs thématiques, comme la cyber-sécurité, l’automatisation ou le commerce électronique. Elle nous semble donc être particulièrement bien positionnée pour bien se comporter durant les prochaines années, et rembourser sa dette », indique encore Jonathan Harris.
Depuis son lancement en novembre 2016, Schroders ISF Global Credit Income a déjà réussi à rassembler des actifs sous gestion qui dépassent les 700 millions de dollars, un afflux qui a été favorisé par une performance bien orientée durant l’année 2017.