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Ces derniers temps, Investment Officer a publié quelques articles au sujet des « robots‑conseillers ». Dieter Haerens, Business Development Manager chez Binckbank Belgique, estime que le terme est pour le moins mal choisi.

Dieter Haerens : « Tout d’abord, il s’agit généralement de mandats de gestion discrétionnaire donnés par le client, et non de conseil. Ensuite, le client ne doit pas penser qu’une sorte de ‘robot’ prend toutes ses décisions d’investissement. Il s’agit plus d’une transition vers l’automatisation et la numérisation – entre autres par le biais de l’intelligence artificielle – des processus pour lesquels l’humain n’apporte que peu, voire aucune valeur ajoutée et, parallèlement, avec le temps et les moyens que cela libère, d’investir pleinement dans l’aspect humain qui, si c’est possible, est un aspect encore plus distinctif qu’il l’était auparavant. »

Aux États-Unis, à partir desquels s’est propagée cette tendance, on est d’ailleurs, et à juste titre, en train de se distancier du terme de ‘robo-advice’. « Lorsqu’il choisit un certain gestionnaire, le client fait encore beaucoup confiance à l’interaction humaine. » Haerens estime ainsi que l’expression ‘digital wealth management’ est bien plus appropriée.

Démocratisation

Haerens souligne avec insistance qu’il s’agit également d’une démocratisation de la gestion d’actifs. « On peut se servir de la numérisation dans ces parties du processus pour lesquelles l’humain n’apporte aucune valeur, comme c’est souvent le cas dans un processus d’investissement. Cet usage libèrera plus d’espace et de temps pour les parties du processus pour lesquelles l’humain peut réellement créer une valeur ajoutée. Et cela fait de la gestion d’actifs, pour la première fois depuis longtemps, un secteur véritablement évolutif. »

Phygital

Haerens croit fermement au ‘phygital’, une combinaison de l’humain et du numérique. « Il est important de revaloriser le contact humain pour l’intégrer, à l’aide des bons outils numériques, là où il pourra amener l’expérience du client vers un niveau supérieur. » 

Binckbank

Comment procède-t-on chez Binckbank ? Haerens explique : « Chez Binckbank, j’ai toujours exclu de toute communication le terme de ‘robot’. Ce n’est pas la direction que prend le marché. Comprenez‑moi bien : le marché de la gestion d’actifs est prêt pour une rénovation profonde ; et pour nous, en tant que banque axée sur les investissements et avec un service client particulièrement solide, c’est un enrichissement stratégique de notre offre en plus des services ‘execution only’. Il nous permet des revenus plus récurrents et prévisibles et plaît beaucoup à notre clientèle actuelle ainsi qu’aux prospects. »  

Haerens ambitionne, pour cette année et la prochaine, de doubler les actifs sous gestion de BinckBank – gérés sous le nom de ‘Laten Beleggen’. Et il est également tout à fait possible d’accélérer sa croissance dans les autres pays.

Haerens : « Notre modèle de gestion est bâti sur deux piliers : une gestion indexée, très efficace en termes de coûts et étalonnée par rapport aux indices mondiaux, recouverte d’une couche de protection du capital (selon un modèle CPPI). Deux tiers des investisseurs particuliers belges indiquent en effet avoir une position défensive et même être prêts à échanger une petite partie du leur rendement contre une protection supplémentaire. »  
 

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