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Ces derniers mois, les taux d’intérêt des bons du Trésor européens ont diminué progressivement. Quelle est la prochaine étape ? Dans un analyse, Johannes Müller, responsable de la recherche macroéconomique chez le gestionnaire d’actifs DWS, explique : « Les courbes des taux raides peuvent aider à combattre les rendements (yields) effectifs négatifs. »

« Les taux effectifs des obligations d’État allemandes ont dégringolé dans le rouge. À l’heure actuelle, les investisseurs doivent garder leurs obligations durant des dizaines d’années pour pouvoir obtenir un rendement positif sur toute la durée de maturité. Pour les ministres des Finances d’Allemagne et d’autres pays développés, les taux d’intérêt négatifs sont peut-être une bonne chose, mais il peut être profondément déprimant pour les investisseurs d’avoir à attendre si longtemps pour obtenir un rendement nominal si faible. » 

Il y a heureusement une bonne nouvelle : même lorsque les taux d’intérêt sont bas, il existe des stratégies qui permettent d’éviter les rendements négatifs. 

Douze mois

DWS donne un aperçu du rendement éventuel d’une obligation d’État allemande qui n’a été conservée qu’un an après son achat, et non jusqu’à sa date de maturité. En douze mois, une obligation à dix ans avec rendement de -0,40 % devient une obligation à neuf ans. Cette dernière se négocie pour le moment à -0,40 %, ce qui signifie que sa vente rapporterait un bénéfice qui surcompenserait le rendement négatif.

Cette théorie fonctionne-t-elle également en pratique ? Pour répondre à cette question, DWS a examiné la situation au Japon. Le taux d’intérêt des obligations d’État japonaises à 10 ans est également passé dans le rouge en février 2016. Depuis lors, les obligations à 10 ans se négocient en moyenne à un faible rendement de seulement 0,011 %. Toutefois, la performance annuelle moyenne des indices suivant les obligations d’État japonaises de maturité de sept à dix ans s’élevait, depuis février 2016, à +0,46 %.

« Le Japon démontre que les stratégies qui utilisent la raideur de la courbe des taux fonctionnent également en pratique », souligne M. Müller. Enfin, reste à savoir qui fera les frais de cette situation. Les investisseurs qui conservent des obligations à court terme seront confrontés, outre à des rendements négatifs, à une réduction des taux. »

 

 

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