Steven Majoor, Esma
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La directive européenne Mifid II est ‹une vaste réforme de règles dont l’objectif principal est d’intensifier la concurrence au sein de la City. Et cette réforme va en effet créer une plus forte concurrence. Nous en faisons déjà le constat dans le secteur de la gestion d’actifs, par exemple, par une meilleure transparence en matière de coûts et par la dissociation obligatoire entre les frais de recherches financières et les frais d’exécution.›

‹En prélude à l’obligation, conformément à la directive Mifid II, de distinguer les frais, les gestionnaires de fonds se sont intensivement penchés sur l’utilité des recherches financières et les frais afférents. C’est une approche très saine, surtout si l’on tient compte des résultats moyens des stratégies d’investissement actives qui s’appuient sur des analyses financières.›

Ce sont les propos qu’a tenu Steven Maijoor, président de la sentinelle européenne des marchés boursiers, l’ESMA, vendredi après-midi, lors d’une allocution à l’occasion d’un drink de Nouvelle Année organisé par Euronext Amsterdam.

 

Mifid II : ‘Le monstre de l’Europe’

Maijoor s’est étendu sur les critiques qui touchent la directive Mifid II au sein du secteur. ‹L’étendue et la complexité de la directive Mifid II suscitent peu les comparaisons flatteuses. Ainsi, on la qualifie de « monstre » et de loi « Dodd-Frank de l’Europe ». De l’introduction de Mifid II naît aussi la comparaison avec le Big Bang de la City de Londres il y a une trentaine d’années.›

‹Mais›, s’est encore exprimé Maijoor dans son discours, ‹si Mifid II crée une plus forte concurrence, elle ne se limite pas à cela. Il s’agit avant tout d’offrir une meilleure protection aux investisseurs et de faire davantage la lumière sur une plus grande partie des marchés financiers. L’objectif est d’offrir plus de transparence, aussi bien aux investisseurs et aux acteurs du marché, qu’aux organismes de contrôle.›

Il a ensuite insisté sur le fait que Mifid II offre ‹en fin de compte› l’opportunité à l’ESMA de réagir face aux options binaires et aux CFD. L’ESMA avait déjà annoncé sa volonté d’interdire les options binaires et d’imposer des restrictions sur l’utilisation des CFD. L’autorité européenne des marchés financiers va d’ailleurs prochainement entamer une consultation à ce propos. 

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