ING Belgique a une bonne année derrière elle, avec une augmentation de 30 % de ses bénéfices nets par rapport à 2017. Un résultat obtenu en dépit de lignes de revenus en régression, et qui a essentiellement été permis par l’abaissement des coûts.
C’est avant tout le personnel d’ING Belgique qui en a pâti : 1 660 personnes ont perdu leur emploi. 772 d’entre elles étaient néanmoins des collaborateurs de 55 ans ou plus parties en pension anticipée, et il a été question de licenciement dans 392 cas. Parallèlement, 4 500 collaborateurs ont changé de poste au sein de la banque, et 1 000 nouvelles personnes ont été recrutées.
Un remaniement total
Erik Van Den Eynden (photo), CEO d’ING Belgique, commente cette transformation dans le journal L’Écho. Le réseau d’agences de la banque a ainsi fait l’objet d’un remaniement total, absorbant les 499 filiales de Record Bank, fusionnée avec ING Belgique. Le réseau ING compte désormais 654 filiales en Belgique, ce qui signifie que 600 succursales, aussi bien de Record que d’ING, ont disparu.
Van Den Eynden explique à L’Écho que ces mesures profondes étaient nécessaires car ING, comme toute les banques, a subi une combinaison de taux d’intérêt extrêmement bas, d’une croissance économique qui s’aplanit lentement et de marchés boursiers qui perdent la confiance des investisseurs. Essayer d’obtenir un volume plus important était une solution possible (quoique fastidieuse), mais qui n’aurait rien changé à l’ampleur des coûts, affirme le CEO, ravi de cette efficacité gagnée. Les bénéfices obtenus par ING Belgique s’élèvent à 657 millions d’euros en 2018, soit 14 pour cent des bénéfices totaux du groupe, s’élevant à 4,7 milliards d’euros.
Vers une nouvelle plateforme IT
À présent que cette pénible réorganisation touche majoritairement à sa fin, Van Den Eynden regarde vers l’avenir. La banque se prépare pour une nouvelle plateforme IT aux Pays Bas et en Belgique. Cela signifie que les plateformes nationales vont disparaître au profit d’une plateforme internationale, dont ING espère tirer de substantielles économies d’échelle.
Cette migration, qui sera achevée en 2021, va débuter par une première phase « soft » lorsque de laquelle les clients découvriront un nouveau site et de nouvelles applis. Van Den Eynden indique que les clients belges ont désormais véritablement adopté le smartphone. Actuellement, un millions de clients utilisent l’application bancaire, soit 30 pour cent de la totalité des clients.
En 2020, les clients d’ING Belgique passeront vers une plateforme unique, ils seront suivi des clients d’affaires un an plus tard.