Keren Patrimoine est un des fonds mixtes flexibles dont la popularité est en progression constante ces dernières années, avec des encours qui ont progressé de 280 millions d’euros à fin 2016 à près de 750 millions d’euros à la mi-février 2018. La hausse réalisée durant l’exercice 2017 est ressortie en ligne avec les 7% annualisés dégagés durant les cinq années précédentes.
En outre, cette performance solide a été réalisée avec une volatilité qui reste très maîtrisée, autour de 6%. La performance de Keren Patrimoine a fortement contribué la forte progression de Keren Finance, dont les actifs sous gestion approchent désormais 2 milliards d’euros et qui est rentré dans le top 10 des gestionnaires indépendants sur le marché français (aux côtés d’acteurs tels que Comgest, Carmignac ou Oddo BHF).
Prudence
A l’occasion de sa récente venue à Bruxelles, Raphaël Elmaleh (gestionnaire de Keren Patrimoine) a présenté ses attentes pour l’environnement économique 2018.
« Nous sommes aujourd’hui dans une dynamique de croissance confirmée aux Etats-Unis, et qui est en train de se généraliser en Europe. Selon moi, les banques centrales vont essayer de maintenir cette dynamique positive, et d’expliquer au mieux la nécessité des hausses de taux futures afin que les marchés financiers ne paniquent pas. Je pense en outre que nous n’allons pas avoir une progression soudaine de l’inflation », notamment parce que la croissance générée dans un monde en pleine digitalisation est faiblement créateur de valeur ajoutée.
Au niveau de l’allocation d’actifs (de 65 à 100% sur les obligations, de 0 à 35% sur les actions et de 0 à 15% sur les convertibles), il souligne qu’il faut rester très largement à l’écart des maturités longues sur le marché obligataire.
« C’est un discours que nous tenons depuis trois ans et qui a fortement contribué à notre performance. En outre, les entreprises n’ont pas encore ajusté leur approche du marché primaire suite à la hausse des taux à 10 ans, et le risque de perte en capital reste important pour toute une série d’émissions. Il est important de gérer correctement ce risque ».
Raphaël Elmaleh souligne également que les marchés boursiers ne resteront pas immunisés contre la nervosité sur le marché obligataire, car une hausse forte des taux signifierait une dégradation des coûts de financement et une pression sur les attentes bénéficiaires. « Ce qui s’est passé ces derniers jours est clairement le signe d’un marché qui va devenir plus nerveux avec ces thématiques ».
Distribution
Les fonds de Keren Finance sont actuellement distribués par l’intermédiaire de courtiers indépendants, notamment dans les produits de branche 23 de Private Insurer ou de Generali Belgique. Ils sont également très largement disponibles chez les assureurs luxembourgeois actifs sur le marché belge.
« La distribution dans le retail sur les plateformes bancaires est un projet que nous avons pour 2018 », souligne Margot Vismans, responsable commerciale pour l’international.