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« La Chine est encore sous-représentée dans la plupart des portefeuilles, selon nous. » Tels sont les propos de Gary Monaghan, spécialiste de l’investissement pour l’Asie chez Fidelity.

« Ce pays est encore trop souvent considéré comme faisant partie des marchés émergents. Nous plaçons la Chine au même niveau que l’Europe et les États-Unis.

Il est grand temps que les investisseurs s’accordent sur leur position à cet égard. Jusqu’à récemment, la structure fermée du secteur financier chinois compliquait naturellement ce processus. La bourse de Shanghai était accessible uniquement via Hong Kong, qui faisait office d’interface. Mais les choses ont changé. 

Shenzhen et Shanghai

Les bourses de Shenzhen et Shanghai comptent quatre mille actions. C’est un marché immense, profond et extrêmement liquide. Plus la Chine sera présente dans le courant principal du circuit économique, plus il sera difficile de ne pas la compter dans votre portefeuille en tant qu’entité autonome. 

Cela ne signifie pas pour autant qu’investir en Chine soit la même chose qu’investir en Europe ou aux États-Unis. En premier lieu, la plupart des entreprises rapportent en mandarin et non en anglais. Peu de recherches ont été faites au sujet des entreprises chinoises en dehors des ‘large caps’.

Les évaluations peuvent vous envoyer dans le mur. La qualité des entreprises varie. Les entreprises dans lesquelles nous investissons sont tout aussi professionnelles, accessibles et modernes que n’importe quelle autre entreprise au sein de marchés établis. 

Les choses sont différentes selon la région

Toutefois, hors des centres que sont Shanghai, Shenzhen et Pékin, les choses sont différentes. Par exemple, une politique en grande part déterminée par le propriétaire, ou une relative inexpérience avec le phénomène de l’actionnariat. Si, par exemple, l’état reste un grand actionnaire, il peut exiger d’une entreprise de télécom qu’elle mette en place un réseau 5G pour stimuler le développement économique d’une certaine région, ce qui est très coûteux. Les raisons pour lesquelles on a encore besoin d’experts sont donc multiples.   

Sommes-nous préoccupés par l’augmentation de la dette des entreprises en Chine ? Pas forcément. En apparence, cette dette est énorme, mais à y regarder de plus près, on note qu’elle incombe majoritairement aux entreprises d’État. Les entreprises qui nous intéressent disposent de liquidités en abondance. Actuellement, la croissance du crédit est freinée, mais nous voyons cela comme un phénomène sain et naturel dans le désendettement de l’économie.

Les actions chinoises sont-elles bon marché ? Oui, si l’on considère le ratio cours/bénéfice moyen de 14. Nous avons constaté une baisse d’environ 30 % au cours des derniers mois. Mais il existe naturellement de grandes différences entre les nombreuses actions à vendre. Si certaines sont bon marché, c’est pour une bonne raison.

Ce ne sont pas forcément les actions les moins chères qui nous intéressent, mais plutôt les entreprises prometteuses du secteur de la consommation. Un groupe de marques premium, de plus en plus recherchées, émerge actuellement sur tout le marché. Il s’agit de produits de consommation et services, par exemple des assurances, qui proposent ce dont la classe moyenne a besoin. Ce phénomène est connu sous le nom de New China. »

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