Depuis 2009, les marchés boursiers américains ont escaladé le ‹mur de la peur’, avec des crises en 2011, 2013 et 2016. Mais ils ont toujours gagné la partie. Et on y trouve encore un potentiel de rendement significatif.
C’est l’avis de Susan Bao, portfolio manager in the U.S. Equity Group chez JP Morgan Asset Management. Selon elle, de nombreux investisseurs sont restés passifs dans l’attente d’une correction.
Un marché haussier ne meurt pas de vieillesse
À tort, estime Susan Bao. Les investisseurs feraient mieux de suivre la tendance, qui est « à la hausse ». L’évaluation pour l’indice S&P 500 atteint actuellement une moyenne de 18,26 %. Susan Bao : « Ce n’est certes plus bon marché, mais les évaluations boursières ne dépassent que légèrement la moyenne historique ». Selon elle, les prix ne sont pas excessifs, comparés aux fondamentaux.
Dans le même temps, elle prévoit des cours plus élevés, étant donné les faibles taux d’intérêt, la croissance bénéficiaire moyenne de 13 % en 2018 et le fait qu’un marché haussier ‘ne meurt pas de vieillesse’. « La plupart des marchés haussiers périssent à cause d’une récession », précise-t-elle.
Les critères descendants sont favorables
JP Morgan AM pense que ce marché haussier peut encore facilement perdurer pendant 18 à 24 mois. L’équipe Equity de l’établissement base cette analyse sur cinq critères descendants (top-down), qui se trouvent encore tous en territoire positif.
Les bénéfices des entreprises n’ont ainsi pas encore atteint de pic, le marché de l’emploi affiche une évolution positive, les indicateurs économiques sont bons et l’écart de rendement élevé par rapport aux obligations d’État reste attrayant. Seule la courbe inversée des taux requiert une certaine vigilance.
Pour 2018, la portfolio manager de l’US Select Equity Plus Fund préconise avant tout de se concentrer sur les secteurs américains, entre autres financier et technologique.