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Rééquilibrer régulièrement un portefeuille d’investissement pour le ramener à sa répartition d’actifs initialement définie constitue la meilleure garantie d’un ratio risque-rendement optimal sur le long terme.

C’est ce qu’indique le célèbre bureau d’études canadien Reseach Affiliates dans l’article final d’une série en huit volets sur la construction de portefeuilles. 

Selon les auteurs de l’article, Brent Leadbetter, John West et Amie Ko, le rééquilibrage annuel d’un portefeuille d’investissements est loin d’être évident : il va généralement à l’encontre de la nature humaine et requiert une discipline de fer. 

Les auteurs avancent une enquête de Wells Fargo/Gallup dont il ressort que 31 % des investisseurs interrogés préfèrent faire la queue pendant une heure que de consacrer le même laps de temps à rééquilibrer leur portefeuille. 

Un mauvais choix, selon les auteurs de l’article : le rééquilibrage structuré d’un portefeuille améliore le rendement proportionnel au risque comparé aux portefeuilles largement définis par les fluctuations constantes de prix. 

Le rééquilibrage de portefeuille peut s’avérer douloureux parce qu’à court terme, il s’accompagne souvent de pertes de conversion. Mais en surveillant ses objectifs à long terme et en persévérant, on obtient aussi généralement de meilleurs résultats. 

Sur la base de son propre outil Asset Allocation Interactive (AAI), Research Affiliates affirme qu’un portefeuille constitué à 60/40 d’actions et d’obligations dans un marché haussier évolue vers une répartition de 80/20. La volatilité augmente alors de 30%, passant de 8,6 à 11,4%. 

Selon les auteurs, de nombreux investisseurs ont tendance à suivre une approche dite « wait-and-see ». Il s’agit généralement d’une attitude naturelle, car les individus évitent souvent de s’éloigner du troupeau ; nul n’a envie d’être un « perdant solitaire ».

Les auteurs le démontrent à l’aide d’un exemple : les actions du S&P ont diminué de 22 % au cours des douze mois qui ont précédé le 30 septembre 2008. Un investisseur a réagi en ne rééquilibrant pas son portefeuille vers une pondération de 60/40. À la fin de l’année, son portefeuille affichait une répartition de 45/55. 

En cas de relance boursière en 2009, il se serait retrouvé avec une répartition de 50/50 en fin d’année civile. Si, au contraire, il avait rééquilibré son portefeuille fin 2008 vers la répartition prévue de 60/40, il aurait bien mieux profité du redressement du cours, affirment les auteurs de ‹Rebalance or Rush Hour?›.

 

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